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On attendait le duel Sonko-Macky. C’est plutôt le duel Sonko-Barthélémy auquel on a assisté durant ces législatives du fait surtout de l’absence de l’ancien Président. Il a malheureusement abouti à une violence politique dans plusieurs localités du pays dont Dakar, Foundiougne et Saint-Louis même si d’autres localités sont citées. A Saint-Louis, le leader du Pastef a haussé le ton contre les autorités judiciaires de l’Etat et il y a eu finalement des arrestations notamment dans l’entourage de Barthélémy Dias dont certains éléments de sa sécurité.
Des images ont été montrées avec un arsenal exhibé sur les réseaux sociaux. Le Maire de Dakar a promis de continuer sa campagne ce mercredi à Dakar malgré la tension suscitée. Son père Jean-Paul Dias l’a d’ailleurs encouragé publiquement à poursuivre ses activités, sans coup férir. Il se passe que Barth’ comme Sonko du reste ont été dépeints comme des leaders impulsifs et très portés vers la violence. Une image qui n’est pas bonne aux yeux de sénégalais qui, souvent, préfèrent le caractère effacé d’un Diomaye.
Donc, Barthélémy Dias aurait pu électoralement souffrir de ce radicalisme si la polémique au niveau de l’opinion n’avait été orientée sur les relations Diomaye-Sonko après ces incidents. Aujourd’hui, les journalistes et les activistes ont orienté sur le débat des violences sur le fait que le Pm s’en est pris au Président de la République et l’a même sommé de prendre ses responsabilités. Ce parfum de dualité au sommet de l’Etat a pris le dessus sur la radicalité de Dias-fils laquelle peut être présentée, par certains, comme une riposte.
Mais, si c’est le cas, ce serait disproportionné. Car, Pastef a été trop souvent attaqué même si, parfois, la confusion règne à ce niveau du fait des accusations et des contre-accusations. En tout état de cause, nous ne sommes pas sûrs que les sénégalais vont condamner un camp politique au détriment de l’autre.
La surexcitation a été notée au niveau de ces deux coalitions même si tout a commencé à Tamba quand Barth a été « sonkorisé » par des militants de Pastef. Heureusement, toutes les autres listes sont restées dans une posture républicaine à l’image de Jamm Jariñ et de son leader Amadou Bâ. Mais, nous ne sommes pas sûr que c’est cela qui paye en politique, au Sénégal. Trop souvent, les va-t-en guerres ont davantage été mieux écoutés que les « sages ».Et oui, la politique est aux antipodes de la rationalité.
Assane Samb
