Le Projet voix et leadership des femmes au Sénégal (Vlf-Sénégal) a organisé ce lundi, un atelier de vulgarisation et de mise en œuvre d’un cadre de suivi et d’appropriation de l’acte additionnel relatif à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes pour un développement durable dans l’espace CEDEAO. Selon la représentante du Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG), Odile Ndoumbé Faye, ‘’l’égalité des genres est une obligation pour le développement ».
L’Acte additionnel vient compléter et renforcer les avancées significatives déjà lancées à travers différents engagements internationaux, régionaux et nationaux. L’élaboration de cet instrument juridique est une initiative des Coalitions de Droits et Citoyenneté des Femmes (CDCF) de 8 pays francophones membres de la CEDEAO et des volontaires de la Coopération Canadienne à travers son programme CECI / Uniterra.
Dans leur démarche, elles ont pris l’initiative en 2008 de faire l’état des lieux sur les droits des femmes en Afrique de l’Ouest et de proposer des stratégies en vue de contribuer à un meilleur respect des droits des femmes. En 2015, ce processus a abouti à l’adoption par les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de la CEDEAO de l’Acte additionnel relatif à l’égalité de droits entre les femmes et les hommes dans l’espace CEDEAO.
C’est dans ce cadre que cet atelier, ce lundi, de vulgarisation et de mise en œuvre d’un cadre de suivi et d’appropriation de l’acte additionnel relatif à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable a été organisé par le projet VLF en collaboration avec CCDG. Ainsi La représentante du CCDG a soutenu que l’égalité des genres est une obligation pour le développement durable dans l’espace CEDEAO, qui s’est tenu ce mardi à Dakar. Revenant sur l’objectif de l’atelier Odile Ndoumbé Faye a indiqué l’importance que ce dernier pour eux. ‘’Cet atelier important pour nous a plus d’un titre parce que l’acte additionnel relatif à l’égard de l’égalité entre les femmes et les hommes pour le développement durable de l’espace CEDEAO c’est un document de référence unique au niveau de l’espace CEDEAO sur les problématiques d’égalité de genre et de participation des femmes aux questions de développement’’, a-t-elle déclaré.
Pour la représentante du CCDG, ‘’l’initiative a été prise en 2008 pour faire l’état des lieux sur le droit des femmes en Afrique de l’Ouest et de proposer des stratégies en vue de contribuer à un meilleur respect des droits des femmes, mais c’est en 2015 que le CCDG a commencé de l’ai accompagné. Avant 2015 sous le label de Unitera de mobiliser l’ensemble de la société civile pour venir travailler à côté du CCDG pour l’élaboration de ce document qui a été proposé au expert en charge du genre de 15 États membre de la CEDEAO ensuite du ministre en charge des genres des 15 États membres avant d’être soumis aux gouvernements en 2015’’. Et d’affirmer que cette réunion permet de voir comment dans le cadre du VLF nous pouvons faire en sorte que les sociétés civiles membres de ses réseaux puissent s’approprier cet outil qui doit être le cadre de référence de toutes interventions sur l’égalité du genre. ‘’Nous ne pouvons pas développer, a-t-elle poursuivi, ce pays ou vouloir réussir l’intégration régionale si nous laissons de côté 52 à 53% de nos populations qui sont des femmes.
L’égalité des genres est une obligation pour le développement. Pour elle, les résultats attendus sont de lutter contre la pauvreté et réussir l’intégration régionale. Selon Dr Odile Ndoumbé Faye, l’organisation travaille sur ces deux piliers. ‘’Nous ne pouvons pas réussir l’intégration régionale si nous ne dressons pas les questions d’inégalités qui aujourd’hui renforcent la pauvreté’’, a fait savoir la représentante du CCDG.
MADA NDIAYE