De l’eau, encore de l’eau, partout de l’eau. Des sinistrés font face à l’eau qui les encercle de toutes parts. En dépit du déclenchement du plan Orsec.
Les pluies enregistrées dans la nuit du mardi à mercredi sont estimées à près de 30 à 40 mm Toutefois, la situation reste critique. Car dans certaines zones, pas l’ombre de motopompes ou de camions hydro cureurs.
En ce début du mois de septembre, les choses sont encore difficiles pour les populations de la banlieue. A Keur Massar, les populations crient au secours, guettant toujours l’arrivée des sapeurs ou des secouristes. Des sinistrés qui semblent avoir perdu le nord, font tout pour évacuer les eaux stagnantes. Seaux, ustensiles, tout est bien pour se débarrasser des eaux. Même si dans certaines zones, l’on reste près de dix jours sans pluies, la nappe phréatique porte préjudice. « Nous sommes constamment inondées car la nappe n’est pas aussi profonde. Depuis des jours, nous peinons à travailler. Même pour manger, nous utilisons des briques », regrette-t-on. Outre le dommage matériel, l’odorat est agressé par une odeur nauséeuse que l’usage de l’encens ne parvient pas à faire oublier.
« L’eau jaillit du sol. Nous n’avons pas de solution face à cette situation. Nous sommes damnés. Même si la nappe affleure, il ne suffit pas de pomper. Nos bagages sont perdus », pleure Mère Diop. Fatiguées, exténuées, les femmes ont perdu le sommeil. La solidarité s’organise en banlieue, avec des jeunes qui portent secours aux familles en difficulté. « Nous nous donnons à fond certes, mais revenez demain pour voir. L’eau va revenir et c’est le comble. Nous espérons que les autorités vont entendre nos complaintes », pestent les populations.
Les fortes pluies de la nuit du mardi étaient accompagnées de rafales et de vents forts. A Guédiawaye, des arbres sont arrachés le long de la route qui mène vers Notaire, causant des désagréments aux automobilistes. Des chauffeurs ont même dû garer leur véhicule pour ne pas prendre de risques. « Nous devons le faire car avec ces vents, le risque est réel. La pluie détruit les organes des véhicules », explique le chef de garage. Dans la banlieue, c’est la peur au quotidien.