La démarche du Président de la république visant à supprimer l’Assemblée nationale n’est pas du gout des députés en particulier ceux de la majorité. Selon ces « honorables », la saisine du Conseil constitutionnel par Diomaye est une démarche inélégante.
Des résultats ont été obtenus à tout point de vue et cet acte est fallacieux et infondé, loquace et manipulateur », a déclaré un député de la majorité. Selon elle, l’heure n’est pas à la politique politicienne mais il fait aussi penser au référendum. Pour sa part, la député Ndeye Lucie Cissé de la coalition Bby, dans sa prise de parole a fustigé la démarche du Chef de l’état car selon elle, il faut d’emblée discuter et trouver un consensus. « Il fallait d’abord trouver un juste milieu. Vous l’avez tout le temps brandi cette dissolution mais nous étions déjà préparés à cette approche. Mais ayez en tête que vous avez permis montres et merveilles mais il reste du chemin. Le commencement est lourd pour les sénégalais qui commencent à douter de vos capacités à diriger ce pays », a-t-elle lancé.
Pour le député Ousmane Gueye la dissolution de l’assemblée va emporter tous les députés (pouvoir comme opposition). Il a rappelé à Diomaye que vue son éducation, doit savoir que c’est Amadou Mame Diop qui est le Président de l’Assemblée nationale. « Qu’il ne suive pas ces laudateurs. Nous ne sommes pas pour contrecarrer les travaux de l’État. Loin de là. Ce ne sont pas les 75 milliards (suite à la suppression des deux institutions) que ce pays sera sur les rails. Le député Moussa Diakhaté lui a savonné le duo Ousmane Sonko-Diomaye. Pour ce dernier, l’assemblée nationale est une institution et toutes sont d’égale dignité. « L’approche de Diomaye est un précédent dangereux avec cette démarche inélégante. Oui il peut dissoudre mais deux institutions qui ont été fondées lors d’un référendum et donc il faut réfléchir et entamer un dialogue sincère. Mais ce gouvernement a raté le coche. Ils n’ont pas de solution. Ils font du bluff car les sénégalais réclament la lumière sur la gestion des agences mais en vain », fait-il remarquer.
Dans le même ordre d’idées, Moussa Diakhaté aborde les enjeux du moment et l’urgence c’est la question des enseignants et l’insécurité. « La diplomatie n’est pas l’affaire d’un Premier ministre mais celle du président de la République. C’est hiatus institutionnelle qui secoue ce pays », a-t-il argué. Notant que Sonko a peur de faire face aux députés « car il est affabulateur. Il n’est pas capable d’être le Pm mais le champion des insultes. Mais proposer nous mieux à la place du Cese et du Hcct. »
Le parti démocratique sénégalais à travers que ce n’est pas normal d’apprendre à travers les réseaux sociaux. « Tout est question de dignité », a argué Nafissatou Diallo. Rappelant contentieux avec ces deux institutions qui ont été mises sur pied par Macky Sall Sall, elle avait demandé leur suppression. Pour rester sur leur logique, le Pds dit rester sur sa ligne. S’agissant de la rationalisation des dépenses, Nafissatou Diallo a fustigé la démarche de Diomaye. « Il fallait que Sonko vienne à l’Assemblée mais il a fui. C’est inélégant et irrespectueux. On a besoin d’une réelle rupture », a-t-elle ajouté.