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Diminution de Certaines denrées, Contrôle des Prix…: Momar Ndao demande à l’Etat d’aller au bout de sa logique 

Momar  Ndao, président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) est revenu sur les questions qui restent au-devant de la scène.  Sur l’effectivité des prix Momar Ndao a demandé aux populations de signaler toute hausse.  Il a invité les autorités à veiller à l’applicabilité des prix et que cela soit général. Il était l‘invité du Grand oral sur Rewmi Tv.

Appréciant  les conclusions  du comité national sur la consommation, il dit être heureux  et note que les gens attendent  la matérialisation de la baisse des prix des denrées et éviter toute  hausse. « Nous  sommes prêt à accompagner  les autorités  car il y a une loi qui accompagne les prix et pour modifier  un prix homologué il faut absolument saisir le conseil  qui  et après le consommateur sera informé et puis on va faire un arrêté  et imposer  le prix  aux différents acteurs et consommateurs. Mais au début, ils ont mis les charrues avant les bœufs et les prix ont été modifiés.  C’est comme le prix du pain à 150 Fcfa. Si tel est le cas, le problème de monnaie ne va pas se poser avec les boutiquiers. Et tout est réglé », dit-il.

A l’en croire, il faut miser sur la consommation et l’effectivité de la mesure pour que le lundi soit opérationnel. Mais Momar Ndao estime que la grande difficulté réside dans les décisions prises. Le problème d’agent de contrôle s’est posé et avec acquitté. Selon lui , les agents du ministre du commerce n’ont jamais été d’accord sur les 1000 volontaires. Mais au finish ils ont été  recrutés et pour aider à la communication.  Mais ces derniers ont été mis dans le recensement des boutiques. Il y a eu des confusions de rôle et cette cohorte de jeunes est là et malgré l’insistance de leur organisation.  « Les gens ne dénoncent pas et les ménagères sont au courant des hausses en cachette. Mais c’est à cause des prêts auprès des boutiques et des crédits que personne ne dénonce.  Il faut donc élargir les acteurs du contrôle car il faut des agents assermentés. Et maîtriser l’inflation », a renchérit l’invité.

Au courant de l’émission Momar Ndao a révélé que des discussions ont été entamées malgré une divergences vu les enjeux. Il a noté « que les boulangers sur les 150 Fcfa se disent d’accord et ont insisté sur la baisse de la farine dont le prix.  Et il y a une baisse de 10 gramme sur le Kg de de la baguette pour jouer sur les équilibres » a révélé M. Ndao.

A la question de savoir si cette mesure est insignifiante, le président de l’Ascosen dit ne pas partager cet avis car 25f de baisse est intéressante. Une baisse de 15 Fcfa sur la baguette est revenue à 100 Fcfa ou moins. Il souligne que l’autre élément c’est que le gouvernement a ciblé le riz , l’huile, le ciment, le lait, le pain, bref les denrées de consommation quotidienne ont connu une baisse et d’où la demande de la tenue d’un autre conseil pour travailler sur d’autres produits de première nécessité.  Il s’agit de la viande, le pain thon, le café, le lait, les pattes, le savon etc.  Sans oublier les oignons, et la pomme de terre dont ma filière est mal gérée. « Ceux qui les récoltent font face à des produits souvent arrivés à maturité ou immature et donc obligés de passer à la récolte. Ce qui fait que le produit inonde le marché  et que la demande ne peut pas tout absorber. Il y a un manque de magasins de stockage. Il y en a qui trouvent un abri et une étagère. Et souvent c’est un abri de fortune et chacun est en mesure de le faire. Il faut une réorganisation  », fait-il savoir. 

L’invité poursuit sur cette la surproduction et estime que l’exportation est un problème. Suffisant pour réclamer  de l’oignon ailleurs où le prix est à plus de 2000 F ou plus.  Il souligne que l’agence de régulation des marchés qui gère tout ce qui est produit horticole au niveau des prix,  part sur des calculs de structure de prix et note un prix conseillé. « Mais on peut vendre à 1000 Cfa. De plus en plus on augmente mais aussi cela touche la chaîne et avec une situation incompréhensible et il faut que l’état veille à cela. Fixer le prix bord champs , le transport et  pour le détaillant. En régulant cela, on peut éviter les problèmes. C’est valable pour le thon dont le prix est passé de 800 à plus », a argué M. Ndao. Il reconnaît que l’État  a renoncé aux taxes pour éviter les prix de la farine et du pain mais souligne que d’autres  produits peuvent connaître une baisse de prix et élargir la palette et avec un décret dont celui de 2022-89 du 27 janvier 2022 qui définit le régime des prix. 

 Momar Ndao sur la subvention  de l’état 

53, 7 milliards pour accompagner ces mesures de baisse, au regard des alertes du FMI, d’aucuns se posent des questions. Comment le Fmi ou la banque mondiale peuvent demander à un pays en difficulté de ne pas subventionner son électricité qui est un facteur de production  ? s’est-il interrogé. « Ce qu’il faut c’est que nous avions passé entre 300 et 500 milliards d’exonération pour des diplomates et des marabouts etc. Au lieu de le faire, il faut arrêter les exonérations et mettre cette somme sur la subvention de l’énergie. L’ état ne sera pas en quête d’argent pour trouver de l’argent. Donc il y a une manière de préserver notre tissu économique et d’avoir les facteurs de production et donc ne pas être compétitif », a indiqué  ce dernier.

« Les sénégalais ne peuvent pas gérer de boutiques »

Interpellé sur la volonté politique pour faire renaître les Sonadis et de boutiques témoins, pour une maîtrise des prix, l’invité  a révélé que les sénégalais ne peuvent pas gérer une boutique car cela demande une vie austère. « Quand les Mauritaniens  sont partis et que les boutiques sont gérés  par les sénégalais,  tous ont échoué et ce sont les guinées qui les gèrent et peuvent faire le travail. Il y’avait la Sonadis, après les magasins témoins et on avait  demandé les magasins de référence mais le modèle a été dévoyé. Les marges sont faibles dans une boutique de référence. Il faut en faire des magasins ou des supérettes comme la grande distribution au Sénégal et dans des conditions améliorées et proposer des produits et à de prix accessibles », a-t-il laissé entendre.

 Le défenseur des consommateurs a plaidé pour la modernisation des boutiques de proximité face aux risques de l’hygiène. Selon lui la garde problématique c’est le respect des normes de salubrité. « En guise d’exemple, les boutiquiers éteignent leur  électricité pour économiser. En le faisant, ils détruisent la qualité des produits et une rupture de la chaîne de froid. Les boutiques de quartiers sont infestées de rats ou de fourmis et cela entraîne des contamination et les produits périmés. La modernisation entraîne des changements et il faut voir l’approche de la modernité et être compétitifs », a-t-il expliqué.

Une formule intermédiaire pour faire face bien que difficile.  « Nous devons aller vers les magasins de référence et ils seront  supérieurs aux supérettes et vont proposer des prix dans un environnement sains et des armoires de réfrigération aux normes.  Pour moderniser il faut réformer la distribution », a souligné Le président de l’Ascosen.

 Pour le ciment dont la Tonne  était vendue à 71 mille FCFA,  va connaître une baisse de 2000 F. A titre d’exemple, des études ont montré que les coûts de construction  avait augmenté de 44,4%  mais les bailleurs ont augmenté de 256 ; 06% presque trois fois. Cette résultante a montré que 52,5% des bailleurs n’ont pas mis un franc dans les maisons  louées mais juste reçues en guise  d’héritage, d’autres l’ont eu sous forme de  don.  Et 55% ne peuvent pas évoquer le coût du ciment.  Le Président de l’Ascosen a apporté des éclaircissements par rapport au loyer. Arguant que des calculs prennent en compte que le bailleurs ne soit pas lésé. Une problématique malgré l’existence d’une loi mais il existe des goulots d’étranglements. « Nous avions demandé un organe de régulation car le prix du loyer était gérée par la Direction des impôts et des domaines et donc se chargeait du respect des réglementation. Alors eux aussi ce sont des bailleurs et donc après tout cela ils ont croisé leur bras.  », a dénoncé Momar Ndao. Et qui poursuit : « une commission a été créé le jour de la baisse. Nous avions commencé à travailler sur des textes et on a pris du personnel du ministère.  3847 plaintes ont été traitées soit par des bailleurs ou des locataires. Tout a été traité avec un numéro vert. Et 98% des dossiers ont été traités mais nous sommes restés dix mois sans salaire. »

Aller jusqu’au bout de cette initiative 

Au lendemain du 1er mars le traitement des réclamations a démarré donc ils en appelle à un déploiement dans les régions face aux demandes croissantes. « Les nouvelles autorités doivent aller jusqu’au bout. Pour le contrôle, il ne s’est jamais fait normalement mais sans suivi. Il le faut. Il faut une application de la loi dans toute sa rigueur.   C’est le cas des factures d’eau qui restent cher. L’audit va commencer. J’ai été à Bales (suisse) pour faire le contrôle des compteurs. C’est une préoccupation majeure.  C’est la même chose pour la Senelec. Des compteurs intelligents.  Il faut discuter et  il faut voir ce qui se passe sur le plan des compteurs Woyofal », a détaillé Momar  Ndao.

Sur le contrat d’affermage il juge cela important car l’audit permettra de voir l’appartement de chacun et de regarder dans les détails le fonctionnement des différentes structures. «  La Sde était compétente. Nous avons  les même personnes sauf la direction. Les sénégalais font un travail  extra »,  a ajouté ce dernier. Les questions pétrolière et gazière n’ont pas été évaluées lors de l’émission. Sur le partage du produit, il a appelé les acteurs à se solidariser pour que le pays tire profit  des ressources. 


MOMAR CISSE

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