Le Comité de Pilotage du Programme de Partenariat Pays (PCP) Sénégal/ONUDI s’est réuni le vendredi 1er avril 2022. Le Sénégal veut accélérer son processus d’industrialisation pour une économie résiliente face « aux chocs exogènes », si l’on se fie à Moustapha Diop, ministre du Développement industriel et des petites et moyennes industrielles.
Le gouvernement du Sénégal a misé sur une accélération de l’industrialisation, avec la nouvelle politique industrielle Pcp 2 (programme de partenariat pays). Après la pandémie du Covid-19, les pays sont confrontés aux conséquences néfastes de la guerre en Ukraine, qui entraîne des risques de pénurie et de renchérissement des biens et des services. Dans ce contexte, le Sénégal compte miser sur le développement de son tissu industriel local pour assurer notamment notre sécurité alimentaire, sanitaire, afin de ne plus avoir à dépendre de l’extérieur pour garantir à nos populations leurs besoins essentiels.
« Le défi que nous devons relever est celui de la mise en œuvre réussie de la nouvelle politique industrielle et, dans le cadre, je voudrais me réjouir du fait que nous sommes en plein dans son exécution au regard des programmes en cours, parmi lesquels je soulignerai l’Agropole centre dont les travaux d’aménagement du module central de Fatick vont démarrer au plus tard le 1er mai 2022, sous l’égide de l’Agence italienne de développement », a souligné le ministre Moustapha Diop. Le ministre a voulu mettre en exergue l’accélération de ce processus, avec la signature d’un protocole d’accords entre son ministère et le Fonds souverain d’investissement stratégique, la caisse des dépôts et consignations et Bureau opérationnel de suivi du PSE.
Selon le président de l’Union des prestataires, des industriels et commerçants du Sénégal (Upic), Amadou Seck, la stratégie de transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation n’est plus une option mais un impératif. « 80% de l’industrie informelle au Sénégal est constituée d’une centaine d’entreprises avec une chiffre d’affaires de 1 500 milliards de francs d’investissement chaque année », a constaté le président de l’Upic. Pour Christophe Yvetot, représentant résident au Sénégal de l’ONUDI, ce plan a mis en place ce programme repose sur 4 composantes. « Il faut qu’il y ait d’abord une volonté politique au plus haut niveau dans le pays.
On a l’assurance que le Président Macky Sall, avec le PSE (Plan Sénégal émergent) mais aussi depuis peu avec la nouvelle politique et stratégie d’industrialisation a placé l’industrialisation au plus haut niveau politique », a-t-il dit. Selon lui, il faut identifier les secteurs industriels dans lesquels le Sénégal peut se positionner. « Il y a eu l’agro-industrie, le secteur minier, la pharmacie et des secteurs de haute technologie comme le secteur numérique, l’industrie automobile. Ça a été identifié dans la nouvelle politique et stratégie d’industrialisation. Mais une fois qu’on a le leadership et la direction, il faut quand même des moyens. Et là c’est important de mobiliser des investissements publics et privés », a-t-il ajouté.
DJANGA DIA