La Fédération internationale des ouvriers du transport de l’Afrique (ITF) a tenu une formation pour les jeunes exerçant dans ledit secteur. L’objectif est de favoriser le dialogue social, de participer à la formalisation du secteur informel et au développement des transports collectifs et urbains et collectifs.
Pour promouvoir l’implication des jeunes dans les syndicats du milieu des transports, la Fédération Internationale des ouvriers du Transport de l’Afrique tient un atelier de formation. Selon Baila Sow, secrétaire régional adjoint d’ITF, cette formation entre dans le cadre d’un projet initié depuis plus de 4 ans. « Nous organisons des activités sur le projet BRT et Trains de Dakar pour essayer de favoriser le dialogue social, de participer à la formalisation du secteur informel, au développement des transports collectifs, urbains et collectifs. « Dans nos pays, nos villes souffrent d’embouteillages énormes d’où l’urgence de développer ces transports collectifs comme les trains et Bus rapide transit (BRT), dit-il.
Et de poursuivre : « Mais dans tout cela aussi, il ne faudrait pas que le secteur informel, qui a joué un rôle extrêmement important, de pourvoyeurs d’emplois, mais aussi du secteur de création et de distribution de richesses, ne soit oublié. On est pour la formalisation du secteur informel, c’est pourquoi nous voulons amorcer le dialogue avec les décideurs ». En ce sens, il renseigne qu’un comité a été mis en place en impliquant les jeunes et les femmes. Ledit projet promeut l’accès des femmes au métier du transport et de la logistique. « Dans le projet du BRT, un acquis important a été obtenu, car la Banque mondiale qui finance le projet et le gouvernement du Sénégal se sont accordés pour réserver au moins 30% des emplois aux femmes », se réjouit-il.
Et d’ajouter: » Le nombre de femmes dans les effectifs de Dakar Mobility est de 42%. Donc le Sénégal a largement dépassé ce nombre. Donc nous voyons aussi quelles sont les opportunités d’emploi à travers ces projets, les transports collectifs, urbains collectifs, les opportunités d’emploi pour les jeunes et les femmes ». A l’en croire, cette formation cible les jeunes appelés à représenter leur syndicat et le Sénégal dans certaines rencontres internationales organisées par l’ITF. Il reconnaît qu’un des gros problèmes actuellement du mouvement syndical international reste l’affaiblissement du mouvement syndical. « Une image négative collée au mouvement syndical. Il y a aussi la répression syndicale avec le patronat qui est de plus en plus déterminé à casser le mouvement syndical.
Des problèmes de leadership, de faibles capacités, de démocratie dans le mouvement syndical. Nous essayons de régler tous ces problèmes mais sans les jeunes, nous ne pouvons pas aboutir à un renouveau du mouvement syndical pour lui donner son leadership d’antan », fait-il savoir. Il soutient que les métiers de transport se féminisent. « Il est important de préparer cette mutation, d’intéresser les femmes aux activités syndicales, de favoriser leur leadership dans les structures syndicales », dit-il.
NGOYA NDIAYE