Le Sénégal reste au-devant de la scène. Des médias occidentaux se penchent sur les scènes de violences qui avaient secoué le pays récemment. Pour l’expert en relations internationale, la pays garde intacte son image mais devra changer de posture. Thierno Souleymane Diop Niang est chercheur en en relations internationales. Ce dernier a analysé le focus que les médias étrangers font sur les situations du pays et diffusent des vidéos de scènes de violences qui avaient émaillé le pays les 1ier et 2 juin derniers. Des vidéos montrant des nervis au côté des forces de l’ordre et de s’interroger sur l’état de la démocratie.
L’impact peut être négatif sur le pays. Selon l’expert, elle peut l’être car « au plan international nous sommes un pays bien suivi et capable de dépasser nos clivages. Mais je pense qu’il y a eu en France, en Angleterre des moments compliqués et ce n’est pas parce que ces média font focus sur ce pays et qu’on pense que ce pays est dans la tourmente. Nous sommes un pays qui se construit et qui se cherche certes, et se bâtis et donc il existe des contradictions mais il faut chercher à les dépasser », a-t-il déclaré.
Dans la même veine, l’expert en relations internationales estime qu’on peut avoir un pays fort avec des médias aussi professionnels et qui donnent des informations car « les média nationaux semblent être assez à compétent laissant place à ces organisations faire une autre analyse pour montrer tout. En effet, avec la mondialisation ce sont les flux d’informations et le journalisme social. Mais avec ce qui s’est passé, « cela peut être une mauvaise publicité qui peut avoir des conséquences géopolitiques. Pour Souleymane Diop Niang, on ne peut de manière péremptoire le dire. « Le Sénégal a montré à la face du monde que c’est un pays tranquille et avec des élections libres mais nous sommes à une année électorale alors la tension assez complexe. Alors il faut ce soft power et les valeurs qui sont vendues à travers le monde », souligne Souleymane Diop Niang.
Au plan politique et le Sénégal est un pays stable mais ces images ne rendent pas services au pays et sur le plan de la stabilité. « Une économie qui se construit est la pierre angulaire et nous avons besoin de cette paix et que notre pays ne ressente pas cela », a-t-il ajouté.
Au niveau des Nations unis le Sénégal a toujours « vendu » cette image de marque et sa démocratie. Des institutions où le Sénégal a joué un rôle. « C’est déjà le rôle de Macky de préserver tout cela avec une dimension qui doit continuer à rayonner. Nous sommes dans une zone complexe et dans un cercle de feu. Alors nous sommes certes épargnés par le jihadisme, mais le pays résiste et il faut savoir que ce que nous traversons risque de connaitre une autre étape. Donc il revient au premier d’entre nous de tout faire pour préserver cette paix, et incarner le suffrage des citoyens », renchérit l’expert en relation internationales.
Dialogue national : la non représentation des jeunes déplorée
Dans un contexte où le dialogue est lancé avec les différents acteurs qui y gravitent malgré les divergences, Thierno Souleymane Diop Niang invite les uns et les autres à un consensus mais déplore le fait que des jeunes ne soient pas représentés. Car la population est jeune et il faut savoir que le pôle de l’espoir ne soit pas représenté. Donc il y a des chantiers à défricher pour la paix.
Le Sénégal serait connu pour jouer aux sapeurs-pompiers lors des conflits dans la sous-région où dans d’autres zones, avec ces récentes manifestations la grande question est de savoir : si cette position était remise en question.
MOMAR CISSE