Le système éducatif du pays risque de connaître des perturbations avec les nombreux préavis de grève brandis par des syndicats d’enseignants. Le Sadef met la main à la patte et entend aussi jouer au trouble-fête.
Les dépôts de préavis de grève se multiplient dans le secteur de l’éducation. Après le SAEMS, c’est autour du Syndicat autonome du développement de l’éducation et de la formation de déposer un préavis auprès de la tutelle. Ce préavis de grève qui couvre toute l’année 2025 est motivé par plusieurs points de revendications parmi lesquelles la modification et la régularisation du statut des enseignants décisionnaires et l’allongement de l’âge de retraite à 65 ans. Selon Mbaye Sarr le Secrétaire général, ce sont des questions lancinantes et cruciales. « Ces enseignants partent à la retraite sans que la question ne soit réglée. La question de la retraite aussi à 65 ans car d’aucuns partent à le retraite et le lendemain ils opèrent dans le privé, enseignant leurs talents et leurs expériences. Le privé dame le pion à l’élémentaire », a déploré Mbaye Sarr.
Le SADEF réclame en outre la régularisation de l’impôt prélevé sur les salaires mais aussi le rétablissement des budgets alloués aux établissements primaires. A ce titre il a indexé la régularisation excessive prélevée sur les salaires des enseignants. « Nous enseignants, nous sommes les seuls agents de l’état victimes de cette décision. Aujourd’hui toute la charge liée au fonctionnement des écoles élémentaires sont du ressort des directeurs d’école. Ces directeurs sont arrivés à bout de souffle et il est grand temps de rétablir ces directeurs et leur donner le budget pour sue ces écoles fonctionnent correctement », a-t-il plaidé.
Un mois, c’est la durée du préavis déposé par le SADEF, si rien n’est fait au terme du délai, le syndicat menace de passer à l’action. « Tous les ministères concernés sont au courant de cette décision. Ils ont la latitude de discuter avec le syndicat durant toute la période. Maintenant si au terme du mois aucune réaction n’est enregistrée nous irons en action pour pousser le gouvernement à l’action car ce sont des questions non négociables » a affirmé Mbaye Sarr. L’année scolaire 2024-2025 pourrait donc connaître de sérieuses perturbations. C’est pourquoi le Sadef de son côté appelle les nouvelles autorités à entamer des discussions afin que mesures adéquates soient prises pour la bonne marche de l’école.
MOMAR CISSE