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DÉFORESTATION: 37% des terres sont pratiquement dégradées 
DÉFORESTATION: 37% des terres sont pratiquement dégradées 

DÉFORESTATION: 37% des terres sont pratiquement dégradées 

Dans le cadre du partenariat public- privé avec l’université Champollion et le groupe ISM, un colloque international sur le thème « Gestion des forêts, communautés et pouvoirs locaux », s’est tenu hier. Il a été noté que 37% des terres sont pratiquement dégradées au Sénégal.

Au Sénégal, 37% des terres sont pratiquement dégradées. C’est ce qu’a déclaré l’expert forestier le Colonel Baba Ba. Selon lui,  cette dégradation constitue un enjeu majeur du point de vue production. « Les systèmes agroalimentaires sont sous-tendus par les principaux facteurs de production, que sont la terre et l’eau. Et donc si les terres se sont dégradées, naturellement cela se répercute sur la productivité, les productions et  sur la question de la souveraineté alimentaire d’une manière générale », dit-il.

Et de poursuivre : » Nous faisons face à plusieurs défis, parce qu’aujourd’hui la restauration des terres dégradées appelle plusieurs acteurs. Nous avons d’abord les collectivités territoriales, qui aujourd’hui gèrent certaines ressources qui leur ont été transférées avec les textes de lois pour un transfert de compétences. Nous avons également une partie des domaines nationaux, notamment le domaine forestier classé, qui est géré par l’Etat ». Sur cette liste,  il y ajoute les communautés qui peuvent, à travers leur organisation, sous la coupe des collectivités territoriales, jouer un rôle extrêmement déterminant dans le cadre de la restauration de ces terres. Ce qui de son avis, nécessite l’engagement et la détermination de l’ensemble des acteurs, y compris les services techniques, les services d’appui conseil, tels que l’administration des eaux et forêts, les services de l’agriculture des eaux. « Tous ces acteurs doivent véritablement jouer pleinement leurs partitions afin qu’on puisse assurer véritablement une restauration des paysages forestiers dégradés », laisse-t-il entendre. Il relève une faiblesse de commande de la part des collectivités confrontées à un problème d’information et de capacitation. 

Pour le directeur général de l’ISM, Abdou Diouf, la gestion des forêts est une question fondamentale pour l’avenir de la planète mais prend une dimension encore plus aiguë sur le continent africain, et en particulier au Sénégal. « En Afrique, les forêts ne sont pas seulement des écosystèmes naturels abritant une biodiversité précieuse, elles sont au cœur de la survie économique et culturelle de nombreuses communautés rurales. Elles fournissent des ressources vitales telles que le bois, les plantes médicinales et des moyens de subsistance pour des millions de personnes », dit-il.

Et de poursuivre : »Cependant, face aux pressions croissantes liées à la déforestation, aux changements climatiques, à l’urbanisation et à l’exploitation non durable des ressources, nos forêts sont aujourd’hui plus menacées que jamais. La gestion durable de ces forêts ne peut être pensée sans la pleine implication des communautés locales et des pouvoirs locaux. Les populations qui vivent à proximité de ces espaces en sont souvent les premières gardiennes, mais aussi les premières victimes lorsque l’équilibre de ces écosystèmes est rompu ». A l’en croire,  la déforestation a des conséquences directes sur la productivité agricole, la disponibilité des ressources en eau, et la résilience des communautés face aux aléas climatiques. « L’appauvrissement des forêts met en péril des pratiques agricoles ancestrales, et avec elles, la survie culturelle et économique des populations. Dans cette dynamique, le rôle des pouvoirs locaux est primordial. Les collectivités locales, en étant au plus près des réalités du terrain, ont un rôle central à jouer pour concilier conservation des écosystèmes et développement durable », renseigne-t-il. Il préconise une gestion décentralisée et participative des ressources forestières, impliquant étroitement les communautés.


NGOYA NDIAYE 

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