Youssou Ndour sort de sa réserve. «Que chacun prenne ses responsabilités et vote en âme et conscience dans l’intérêt du pays», lance-t-il, à la veille des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.
«Le reste ne me regarde pas. Je ne prône que la paix», dit-il, repris par L’Observateur. «Depuis 2019, 2020, j’ai observé et compris certaines choses. J’ai surtout réalisé que personne n’avait besoin d’être influencé. Dans ce cas de figure, il faut laisser les gens prendre leur propre décision. C’est ce que j’ai fait. Essayer de changer la donne n’aurait servi à rien. On allait vers des élections et l’issue des urnes allait déterminer la suite. La preuve, un nouveau Président a été élu, en l’occurrence Bassirou Diomaye Faye à qui j’adresse mes salutations», justifie l’ex-allié de Macky Sall.
Le leader du mouvement «Fekké Macci Bollé» brille par son silence depuis le retrait de sa candidature à la présidentielle du 24 mars dernier. «Depuis pratiquement deux ans, j’ai mis le curseur sur [mon] album [Éclairer le monde]. Et c’est l’une des raisons qui ont fait que sur certains événements qui se sont déroulés sous nos cieux, on ne m’a pas entendu», concède Youssou Ndour, repris par L’Observateur.
L’artiste, qui estime «qu’on ne peut pas courir deux lièvres à la fois», s’empresse toutefois d’ajouter que «cela ne veut en aucun cas dire que j’ai arrêté la politique ou que la bonne marche du pays ne m’importe pas». «Seulement, poursuit-il, j’avais entamé un énorme travail. Il s’est passé beaucoup de choses à travers le monde comme la Covid-19 et la musique a un rôle important à jouer. Par la grâce de Dieu, nous comptons parmi ses acteurs influents et écoutés. Donc, quand nous travaillons sur un album, il va de soi que ce sera une source d’inspiration pour la jeune génération et cela nécessite beaucoup de temps, d’énergie et de concentration.»