Condamné à 02 ans de Prison: L’opérateur économique partageait les images pornographiques de son ex-femme sur Facebook

Ahmadou Bamba Y. a été sauvé par le désistement de son ex-épouse, laquelle l’a traduit devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour collecte de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Déclaré coupable, le prévenu qui peine à digérer sa séparation d’avec la plaignante, a écopé de deux ans de prison assortis du sursis.

Né en 1986, Ahmadou Bamba Y. était bien décidé à se réconcilier avec son épouse, Ndoumbé D. Mais, cette dernière a refusé de lui accorder une seconde chance. C’est à ce moment que l’opérateur économique a créé un compte Facebook au nom de Noumbé D. pour y partager toutes les photos et vidéos intimes de son ex, le tout accompagné de propos salaces et du numéro de téléphone de la victime. Alors que la jeune dame avait envoyé les images à son bourreau lorsqu’ils étaient dans les liens conjugaux. Avisée par des connaissances, Ndoumbé D. a fait recours à la justice pour laver son honneur.

L’enquête a ainsi abouti à l’arrestation du mis en cause qui a reconnu avoir présenté son ex comme une belle de nuit dans le seul but de se venger. Ahmadou Bamba bénéficiera de la magnanimité de la plaignante qui s’est désistée suite à son défèrement au parquet. Remis en liberté, le prévenu a comparu à l’audience des flagrants délits de Dakar pour répondre des infractions de collecte de données à caractère personnel et de distribution d’images contraires aux bonnes mœurs. Mais, le trentenaire n’a pas eu le courage d’affronter ses responsabilités, déclarant que son téléphone a été utilisé par un inconnu. Un argument qui a outré le juge qui a fait comprendre au comparant que c’est le désistement de la partie civile qui l’a sauvé d’un mandat de dépôt.

Suite à cette remarque, Ahmadou Bamba a fait son mea culpa. Vu la gravité des faits, le substitut du procureur a demandé l’application de la loi pénale. Le conseil de la défense a, pour sa part, sollicité la clémence. Dans son délibéré, le président de la séance a prononcé une peine deux ans avec sursis à l’encontre du prévenu.

KADY FATY