Des réactions en Ouganda, notamment à Gulu, après la condamnation jeudi de Dominic Ongwen, à 25 ans par la Cour Pénale Internationale pour crime de guerre et crime contre l’humanité.
Si pour certains ce verdict permet de rendre justice aux victimes de ce commandant-là de la LRA, l’armée de résistance du seigneur, une rébellion ougandaise, d’autres pensent que la CPI a eu la main trop lourde contre Dominic Ongwen, au regard de son passé d’enfant-soldat. » Sa peine est trop importante. Il était encore jeune, lorsqu’il a été enlevé par Joseph Kony. Il a été soumis à cette vie contre son gré. Il a été forcé de commettre tous ces crimes « , affirme Jonathan Bagonza, jeune commerçant ougandais.
Un argument que l’avocat de l’accusation avait déjà récusé. Pour Colin Black, le passé d’enfant-soldat d’Ongwen « ne diminue en rien la gravité des crimes, ni sa culpabilité pénale ». Enlevé à l’âge de neuf ans, Ongwen dit avoir subi moult exactions pendant son initiation au sein de la LRA qui a brisé toute une vie. Des faits, qui selon ses proches n’ont pas été pris en compte par la CPI.
La LRA de Joseph Kony a fait plus de 100 000 morts et a enlevé 60 000 enfants. Des exactions qui ont gagné aussi le Soudan, la RDC, la RCA.