Pour faire face à la concurrence internationale et les problèmes d’infrastructures des Aéroports Africains, les acteurs aéroportuaires africains vont tenir à Dakar du 14 au 20 octobre prochain, la conférence internationale de l’ACI-Afrique et leur 70e assemblée générale. Une occasion de discuter de l’innovation comme moteur de résilience de l’industrie aéronautique africaine.
La 70e assemblée générale de l’ACI-Afrique Afrique servira de tribune pour les acteurs aéroportuaires de discuter de l’innovation comme moteur de résilience de l’industrie aéronautique africaine. Selon Askin Demir, directeur général de LAS-Senegal, l’aviation en Afrique joue un rôle essentiel dans le développement économique du continent. « Elle connecte les gens, les marchés et les cultures, elle est un moteur essentiel de croissance économique, de création d’emplois et de développement durable », dit-il. Et de reconnaître : »Cependant l’industrie aéronautique Africaine fait face à de nombreux défis, la concurrence internationale, les problèmes d’infrastructures, l’environnement et, bien sûr la pandémie de covid-19 qui a eu un impact sans précèdent dans notre secteur ». Il indique que c’est dans ce contexte que les acteurs vont discuter de la manière dont l’innovation peut être le moteur de résilience de l’industrie aéronautique africaine. « L’innovation est essentielle pour surmonter les obstacles auxquels nous sommes confrontés et pour saisir les opportunités de croissance future. Elle englobe la technologie, la gestion des partenariats et les nouvelles idées qui peuvent transformer notre industrie », laisse-t-il entendre.
Pour le représentant du ministre des transports aériens, garantir la résilience des aéroports africains face aux chocs exogènes est devenu un impératif de gestion aéroportuaire surtout après la dure période de résilience que les aéroports d’Afrique et du monde entier ont subie. « Cette grande rencontre sera une opportunité pour nous rappeler l’urgence de trouver des solutions appropriées pour renforcer nos capacités de résilience dans de pareilles situations. La pandémie de COVID-19 et les crises multiformes qui en ont résulté ont incontestablement mis en lumière la fragilité du système de gestion des aéroports en Afrique.
Cette épreuve difficile a souligné la nécessité impérieuse d’assurer la résilience des aéroports face aux chocs exogènes, et ce, par diverses solutions parmi lesquelles la dimension technologique jouera un rôle de premier plan. Il s’agira en particulier de réduire la dépendance de nos aéroports face aux facteurs externes et de les protéger davantage face à des chocs exogènes, comme ce fut le cas lors de la dernière pandémie mondiale qui avait entrainé des perturbations majeures, mettant en évidence la nécessité de redéfinir de nouvelles approches pour faire face à de telles crises », dit-il.
Et d’ajouter: » Les aéroports doivent être prêts à gérer les fluctuations de la demande, ce qui nécessite la mise en place de systèmes permettant une adaptation rapide aux conditions changeantes du marché ». Pour y arriver, il reste convaincu qu’il faudra faire preuve d’une certaine flexibilité opérationnelle dans le cadre de la gestion des protocoles de santé et de sécurité, de la gestion des retards et des annulations, et de l’affectation des ressources pour répondre aux besoins changeants. « La diversification des revenus apparait également comme une exigence des temps modernes.
La dépendance excessive à une seule source de revenus, comme les redevances aéroportuaires ou les concessions, peut rendre les aéroports vulnérables en cas de choc exogène. Il est essentiel de diversifier les sources de revenus en développant des activités commerciales, des services de fret, des services auxiliaires, entre autres « ; soutient-il.
NGOYA NDIAYE