Babacar Diagne a perdu la vie dans des circonstances tragiques lors des violences post combat entre Ama Baldé et Franc. Contrairement à la thèse de la tentative de vol avec violences de sa moto suivie de sa mortelle agression physique par une meute de malfaiteurs, Diagne a accidentellement essuyé un violent coup de projectile en pleine poitrine alors qu’il roulait à vive allure à bord de sa moto dans le but de s’extirper de la bataille rangée à coups de jets de projectiles entre des supporters de Guédiawaye et ceux des Parcelles assainies.
La thèse de la tentative de vol de moto suivie d’une agression mortelle contre Babacar Diagne est une fausse piste. Selon Les Echos, celui-ci s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, lorsque les vendettas ont éclaté entre des supporters rivaux dans la banlieue dakaroise. Après la victoire nette et sans appel du lutteur des Parcelles nommé Franc sur Ama Baldé de Pikine, la police sort la grosse artillerie et déploie un impressionnant dispositif de sécurité aux différentes artères névralgiques de l’arène nationale, afin de couper l’herbe sous les pieds des fauteurs de troubles et autres individus malintentionnés.
Pendant que des agents veillent au grain dans l’enceinte de l’arène nationale et facilitent la sortie des amateurs de lutte. Ils escortent le convoi du lutteur vaincu Ama Baldé et l’obligent à suivre l’itinéraire convenu. D’autres agents de police entourent le véhicule transportant le vainqueur du jour Franc et assurent la sécurité du convoi le long du trajet prévu ; un itinéraire qui devra emprunter la corniche du Technopole de Pikine et passer devant le tribunal de grande instance de la banlieue dakaroise, avant de se lancer sur la route principale de la commune de Golf Sud en passant par le rond-point de la pharmacie Pai.
Des supporters de Franc tombent dans une embuscade, des jets de projectiles fusent
Pendant que le convoi de Franc se dirige tranquillement vers les Parcelles Assainies, des supporters du lutteur devancent ledit convoi et passent par des raccourcis pour rallier en catastrophe les Parcelles Assainies. Ils poussent des slogans hostiles à l’encontre du malheureux lutteur de Pikine, le tournent en bourrique par des pas de danse sur la chaussée. Ils qualifient aussi de toutes sortes d’épithètes et crient à tout rompre. Arrivés à hauteur d’une Brioche dorée de la localité, ils tombent sur une embuscade des supporters rivaux de Guédiawaye, qui sortent du bois et commencent à balancer des projectiles dans la direction des inconditionnels de Franc.
Pris au dépourvu, les supporters de Franc opèrent un repli stratégique et organisent la résistance. Ils déclenchent une foudroyante riposte et chargent leurs assaillants. Une vive bataille rangée sur fond de jets de projectiles éclate entre les deux camps rivaux. La chaussée est vite transformée en champ de bataille âpre. Ce fut le sauve-qui-peut. Des passants et autres riverains détalent et se mettent à l’abri des affrontements entre supporters.
Diagne, avec sa moto, essuie un projectile dans la poitrine
Au volant de sa moto, Babacar Diagne tombe sur les scènes de violences et tente de forcer le passage. Il roule à vive allure et fonce droit sur la chaussée pour éviter d’être pris au piège des lanceurs de projectiles. Dans ce méli-mélo, il se fait surprendre par un violent coup de projectile en pleine poitrine et s’emmêle les pinceaux à bord de l’engin à deux roues. Il perd le contrôle de sa moto, glisse et fait une spectaculaire chute sur l’asphalte. Il se retrouve avec de graves égratignures et autres blessures corporelles. Tandis que sa moto atterrit dans le décor.
Il s’écroule sur l’asphalte et succombe plus tard
Grièvement blessé, Diagne sera secouru par des bonnes volontés, dont un sapeur-pompier de passage, puis conduit d’urgence au centre hospitalier Dalal Jamm de Guédiawaye. Il succombera à ses blessures au lendemain des violences. La police avait dénombré neuf (9) blessés dans les violentes altercations. Un bilan qui a été revu à la hausse avec le décès tragique du sieur Babacar Diagne.
9 blessés dont Diagne finalement décédé, des caméras de surveillance exploitées
Une enquête préliminaire a été ouverte. Des caméras de surveillance installées le long de la route ainsi que d’autres dans les environs des lieux des affrontements sont exploitées avec beaucoup de minutie, afin d’identifier les éventuels lanceurs de projectiles et autres manifestants et de leur mettre le grappin dessus.