Les changements climatiques sont une réalité. Ses conséquences n’épargnent aucun secteur de la vie active. Au regard de l’ampleur des dégâts engendrés par le réchauffement de la planète, des femmes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont décidé d’agir. Elles se mobilisent pour décrier le sort de l’Afrique moins émettrice des gaz à effet de serre mais qui paie pourtant un lourd tribut.
“L’Afrique fait partie des continents qui subissent le plus les conséquences désastreuses de ce phénomène alors que sa contribution à la pollution est quasiment nulle “, fait savoir, l’adjoint au préfet de Babacar Dièye.
Les femmes ont alors marché pour exiger une reconsidération du sort du berceau de l’humanité et aussi le renforcement de leur résilience face aux effets adverses des changements climatiques.“On a plusieurs pays qui sont présents aujourd’hui pour expliquer au monde entier les problèmes que vivent les femmes d’Afrique face aux changements climatiques.
Le réchauffement climatique est un phénomène mondial. Malheureusement, les pays européens et américains produisent plus le gaz à effet de serre qui détruit l’environnement et la planète. Notre continent africain dont les pays dégagent moins de gaz subit les effets néfastes de cette pollution », a expliqué l’adjoint au ¨Préfet, Babacar Dièye.
Le décalage des saisons, l’accentuation de la sécheresse et des inondations sont autant de faits qui justifient la mobilisation de tous les acteurs de tous les bords afin de trouver des réponses durables à ce phénomène naturel. « Nous avons tenu à venir assister à cette rencontre pour encourager les ONG qui luttent contre les changements climatiques. Au Sénégal, le gouvernement s’est toujours engagé à lutter contre le réchauffement climatique à travers plusieurs protocoles qui ont été signés et au niveau local. La préfecture s’est engagée à soutenir les associations qui œuvrent pour la protection de la planète”, dit.
Les femmes ont remis un mémorandum. Au terme de la marche, Fatou Samba présidente des femmes transformatrices des produits halieutiques à Bargny a déploré les injustices dont l’Afrique est victime.
“Avec cette marche, nous disons au monde entier de tenir compte de nos préoccupations en impliquant les femmes dans les prises de décisions. On est 22 pays au total et plus de 300 participants. Il y a l’assemblée climatique et la contre COP qui regroupe tous les deux 300 participants venant de 22 pays de l’Afrique. Aujourd’hui, le Sénégal est l’épicentre du message que nous porterons avec l’avancée de la mer qui a détruit plus de 100 maisons à Bargny”, alerte Fatou Samba.
La marche est initiée par l’ONG Lumière Synergie Développement (LSD).