Face à la presse, samedi dernier, pour ses 100 jours au pouvoir, le Président Bassirou Diomaye Faye a laissé entendre que des non-magistrats pourraient intégrer le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), à la faveur des réformes qui seront adoptées à partir des conclusions des Assises de la justice, tenues récemment.
Des juges interrogés par Source A ne goûtent pas cette éventualité. Ils regrettent que le chef de l’État ait affiché publiquement ce qui semble être sa volonté sans avoir consulté les magistrats sur ce point de discorde entre participants des Assises.
«Nous nous attendions à ce que le président de la République nous rencontre pour connaître nos arguments. Ce qui n’a pas été le cas, regrette un magistrat ayant requis l’anonymat. Il y a beaucoup de contradictions dans leurs dires.»
Un autre de renchérir : «C’est sur proposition du ministre de la Justice que les magistrats sont nommés. Mais le Conseil a son mot à dire. S’il est nécessaire, on peut aller jusqu’au vote.»