L’intersyndicale des travailleurs du centre national d’appareillage orthopédique est toujours en colère contre leur directeur général. Et pour cause, ces travailleurs relèvent une mauvaise gestion de leur structure avec des recrutements tous azimuts.
Les travailleurs du centre national d’appareillage orthopédique (CNAO) et leur directeur ne partent plus le même langage. Ils ont tenu encore hier un sit-in pour attirer l’attention sur la gestion de leur structure. Selon Abdou Souleymane Sagna, kinésithérapeute audit centre, l’objectif de leur sit-in, est de réagir par rapport à la décision du Conseil d’administration du Cnao de ne plus se mêler aux problèmes de leur boîte. » On nous traite de tous les noms d’oiseau. Quand, on avait rencontré le directeur en montant par hiérarchie aller rencontrer le Conseil d’administration dont trois de leurs membres étaient venus avant de les soumettre notre plan revendicatif pour essayer d’apporter des solutions à ce que nous sommes en train de lutter.
À notre grande surprise, ils se sont réunis et au lieu de parler du problème du recrutement abusif que le centre subit, avec une trésorerie sous tension et très mauvaise du fait que nos recettes ne peuvent pas couvrir et les salaires des prestataires et les primes de responsabilité d’ailleurs qui constituent 80 % des recettes générées par le Centre, ce qui est énorme », explique-t-il. Et de poursuivre : »Nous avons eu à commencer un travail sans compter cela, avec la direction générale de la santé du ministère qui nous avait promis de nous rencontrer le lundi avant de décliner l’offre. Car nous n’étions pas prêts à les rencontrer.
Et là également, les séances de diabolisation ont commencé au niveau de la Direction générale des établissements de santé, ce que nous ne cautionnons pas parce que nous ne luttons pas pour nous-mêmes, mais pour les usagers de ce centre, ce qui est normal ». Suffisant pour que l’intersyndicale leur reproche une mauvaise volonté de valoir régler les problèmes qui sont là. « Parce tout recrutement, toute création de poste budgétaire dans un établissement public de santé doit d’abord passer par délibération du Conseil d’administration. Ils nous ont affirmé lors de notre première rencontre, ils n’ont jamais délibéré pour la création d’un poste budgétaire, ce qui est une faute de gestion. Car, le Directeur ne peut pas se lever recruter des gens, en oubliant les prestataires qui sont là et un mois ou deux après, ils sont en contrat à durée déterminée. Trois mois après, ils sont en contrat de durée indéterminée sans respecter les délais », regrette-il.
De son avis, c’est ce qui a causé tous ces problèmes. « Maintenant, le Conseil d’administration se dérobe, parce qu’il ne veut pas en parler lors de leur session d’hier. Nous avions introduit un préavis de grève qui a expiré depuis le 24 juillet dernier. Nous avions opté pour deux sit-in par semaine. Nous ne croyons pas arriver jusque-là parce que tout ce nous demandons est bien faisable, les cotisations sociales des travailleurs, revoir certains primes et indemnités, revoir certains primes de transport, parce qu’on ne peut pas donner à un agent de l’État une indemnité de transport puis encore lui remettre une indemnité de carburant ou il garde l’un et abandonne l’autre.
Pour lui, le carburant est destiné au parc automobile pas aux agents. C’est pour les besoins du service », se désole-t-il. Ces travailleurs plaident pour la création d’une seule commission des ressources humaines, revoir les contrats qui n’a pas d’ailleurs commencer à travailler normalement. » Nous ne pouvons pas commencer à travailler sans la présence d’un inspecteur de travail. Nous voulons que les choses se passent dans les règles de l’art », concluent ces travailleurs qui interpellent le ministre de la santé.
NGOYA NDIAYE