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Cedeao: Weah ne veut plus du 3e mandat

Le Président libérien connaît la raison des putschs en Afrique. Selon Georges Weah, les coups d’Etat s’expliquent par le tripatouillage constitutionnel et la volonté de briguer un 3e mandat.

Le chef de l’Etat libérien fait la leçon aux dirigeants africains qui tripatouillent la Constitution pour se maintenir au pouvoir. George Weah a ainsi demandé à la Cedeao de faire respecter les limites des mandats dans les Constitutions de tous les Etats membres. Il a fait remarquer que c’est la modification des constitutions par les chefs d’Etat qui explique la fréquence des coups d’Etat militaires en Afrique.  « Il y a une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandat par le biais de référendums », a déclaré le président libérien. Il s’exprimant lors du sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui s’est tenu, hier mercredi, sur la Guinée et au Mali.

« Ou bien pourrait-il s’agir d’une simple coïncidence ? Si la suppression de la limite des mandats sert de déclencheur pour le renversement de gouvernements, alors peut-être que la CEDEAO devrait faire tout son possible pour s’assurer que les limites des mandats dans les constitutions de tous les Etats membres soient respectées », s’interroge-t-il.

A rappeler qu’en mai 2015, les ministres des Affaires étrangères de la CEDEAO avaient adopté à Accra par un large consensus, une proposition pour la limitation du nombre des mandats présidentiels à deux.

Le changement des constitutions à l’origine de la crise au Burkina Faso en octobre 2014, mais aussi de la tension actuelle au Burundi, avaient poussé les dirigeants ouest-africains à réfléchir à la limitation des mandats.

La proposition a été adoptée par les ministres et soumise aux chefs d’Etat.

Au cours des discussions à Accra, l’accent a été mis sur la nécessité d’harmoniser les constitutions en Afrique de l’Ouest.

La vie politique africaine est synonyme de monopolisation du pouvoir. Les exemples sont nombreux : en Angola avec José Eduardo Dos Santos au pouvoir depuis 37 ans, Paul Biya et Teodoro Obiang Nguema semblent bien partis pour battre le record de longévité au pouvoir qu’Omar Bongo, mort sur le fauteuil présidentiel, a placé à la barre des 42 ans.

Au Zimbabwe où l’illustre Robert Mugabe est président depuis 29 années ou encore en Ouganda où Yoweri Museveni cumule 30 ans de pouvoir. Tous se sont maintenus au sommet à coups d’amendements de la Constitution de leur pays.

Pierre Nkurunziza et Denis Sassou-Nguesso ont usé de subterfuges pour se maintenir au pouvoir. Le premier a joué sur l’interprétation de la Loi fondamentale : en 2005, le président burundais a été élu par l’Assemblée nationale et non au suffrage universel direct comme l’exige la Constitution.


Récents cas de figure : Alassane Ouattara a sollicité et obtenu un troisième mandat. Alpha Condé a suivi la même voie, où des centaines de personnes sont mortes en essayant de l’empêcher d’obtenir un troisième mandat controversé.

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