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appel de bassirou diomaye faye 65e sommet de la cedeao

Cedeao :  Ce qui a fait défaut  dans le discours de Diomaye 

Les pressions des Burkinabé et de certains panafricanistes n’ont pas eu tous les espoirs escomptés: Le Sénégal a réaffirmé son ancrage dans la Cedeao pour partager les idéaux que l’organisation sous-régionale incarne.  Le pays de la Téranga, en tant que membre-fondateur, reste fidèle aux principes de base qui fondent l’organisation.

Toutefois, Diomaye s’est voulu aussi, critique.  Car, il n’en espère pas moins des réformes allant dans le sens de tenir compte du nouveau contexte géopolitique mondial et africain.
Le président Faye a aussi insisté sur le fait que tous les pays frères doivent être présents dans l’organisation. La référence est nettement faite aux trois États de l’Alliance des États du Sahel (Aes) qui ont quitté en l’occurrence, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Et le Sénégal de plaider pour  que les sanctions sévères soient revues afin de ne pas « punir » les populations.  Les nouvelles autorités sénégalaises souhaitent également que cette réputation de connivence avec l’étranger ne colle plus à la Cedeao par une nouvelle synergie d’action qui tienne compte de l’intérêt supérieur des Nations et de leurs populations.  Ce premier discours de Diomaye traduit ainsi l’ancrage à la Cedeao avec l’espoir que l’organisation va tenir compte des critiques pour son évolution future.
Un espoir mince cependant de voir une telle organisation s’adapter à un contexte de recrudescence des coups d’Etat qu’en principe, elle doit combattre.  L’Afrique doit certes s’émanciper de toutes les formes de tutelle et de domination, mais elle doit aussi s’affranchir des coups de force. Et c’est ce que Diomaye a oublié de mentionner.
Car, la violence ne fait qu’engendrer la violence dans un contexte d’instabilité politique et de menaces djihadistes.  Il est difficile en effet de surmonter certaines contradictions en Afrique si les coups d’Etat continuent à être cycliques ou systémiques.  Il faudra, dans tous les pays, travailler à instaurer des règles fiables de dévolution démocratique du pouvoir avec des élections libres et transparentes.
C’est seulement après que le travail sérieux d’affirmation de la souveraineté à tous les niveaux et de partenairiat gagnant-gagnant pourra être amorcé avec tous les amis de l’Afrique.  C’est ce discours qu’il faut tenir à tout le monde. Car se taire sur les coups d’Etat, c’est les cautionner.
Assane Samb

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