Chaque candidat active sa machine comme il peut en direction des élections présidentielles qui filent à l’horizon. Certains dressent leurs programmes tandis que d’autres optent d’abord pour critiquer le régime précédent avant la présenter leur candidature. C’est le cas de l’ancien de la CREI Alioune Ndao qui vient de faire une déclaration pour officialiser sa candidature.
Face à la presse, Alioune Ndao, secrétaire général du Parti pour la justice, la démocratie le développement(PJ2D) ‘’And Doxal Deug’’ déclare que, » les onze années du Président Macky Sall ont été marquées par le plus grand recul de la démocratie depuis l’époque du Président Abdou Diouf ». « Avant l’accession de Macky SALL au pouvoir en 2012, le Sénégal était considéré comme la vitrine de la démocratie en Afrique. Mais force est de constater qu’à ce jour cette vision a fortement changé et que l’image du Sénégal est rabaissée au niveau des pires dictatures de l’Afrique », dit-il. Selon lui, « la justice dépend du pouvoir exécutif qui l’instrumentalise à sa guise ». Il en veut pour preuve, « le nombre extrêmement élevé de détenus politiques, l’interdiction systématique des manifestations pacifiques de l’opposition, la dissolution (du) Pastef ».
A cela, M. Ndao ajoute « l’échec quasi-total » du régime dans ses politiques économiques et sociales. « Malgré les chiffres macroéconomiques du genre taux de croissance, PIB etc. régulièrement balancés à la figure des sénégalais, force est de constater que la pauvreté n’a jamais atteint un niveau aussi élevé et aussi grave que sous l’ère Macky Sall », regrette-il. « La santé est malade dans notre pays ; les structures de santé sont en nombre insuffisant et les frais médicaux extrêmement couteux », dénonce encore Alioune Ndao qui regrette également un système éducatif « inefficace ».
La politique d’emploi et l’agriculture n’ont pas non plus échappé à la loupe du candidat. Mais, ce qu’il semble le plus regretté, c’est le niveau « jamais égalé » de la corruption, de la concussion et de l’enrichissement illicite sous Macky Sall. « Ils sont devenus monnaie courante au point de devenir quelque chose de très banal », constate-t-il. Raison pour laquelle dit-il, » les responsables et militants du Parti pour la Justice, la Démocratie et le développement PJ2D ‘’And Doxal Deug’’ l’ont mandaté pour qu’il participe en tant que candidat à la présidentielle 2024.
L’objectif est, selon lui, « d’apporter des ruptures fondamentales » dans la gestion de ce pays. « Tout d’abord il nous faudra restaurer notre démocratie en enlevant toutes les entraves à la libre participation des citoyens à la vie politique que le régime de Macky Sall y a introduites. Ceci passera par une réelle indépendance de la justice à l’endroit de l’exécutif », conclut-il.
Sada Mbodj