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Cancer d'ORL
Cancer d'ORL

Cancer d’ORL: Le diagnostic tardif à l’origine du mal

Les cancers de l’Orl comme celui de la gorge causent beaucoup de problèmes. Les consommateurs de drogue et d’alcool sont les plus touchés. Un diagnostic tardif accentue ce genre de cancer. C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire général de la société sénégalaise d’ORL à l’occasion du congrès d’Orl, Pr Cheikh Ndiaye.

Dans les pays développés, chez les sujets de 60 à 70 ans notamment, des hommes qui ont beaucoup consommé du tabac et de l’alcool sont les plus atteints de cancer d’Orl. Ce n’est que chez les hommes de 60 ans qui ont un long passé de tabagisme que la pathologie est récurrente. Au Sénégal, selon le professeur Issa Cheikh Ndiaye, Secrétaire général de la société sénégalaise d’Orl, les facteurs épidémiologiques ne sont pas bien cernés. « Tous les travaux que nous avons eu à faire ont montré que ce cancer est très différent, du point de vue épidémiologique. Il se développe chez des jeunes dont la moyenne d’âge est de 30 ans, mais aussi les femmes sont touchées », a dit le professeur. A l’en croire, il semblerait que des causes virales ne puissent pas être écartées. Il y a aussi le manque de fer. Il faut, dans la sous-région, de grands centres anticancéreux permettant la prise en charge de ces malades. Dans le domaine de la médecine, nos chefs d’Etat doivent unir leurs forces pour créer de grands centres régionaux, car le cancer pose un réel problème aux pays de l’Afrique subsaharienne.

Le problème réside dans la prise en charge. « Nous sommes dans une année de lumière et beaucoup de moyens de diagnostic et thérapeutiques  existent. Quelle que soit la maladie, si elle n’est pas saisie à temps, pose problème. Le souci que nous avons est que le Sénégalais prend son mal en patience et reste des semaines et des mois ou bien aller voir le guérisseur sans aller voir un spécialiste », explique le Pr. Ndiaye. Pour y remédier, il faut que les médecins investissent les médias pour discuter de ces maladies et dire aux Sénégalais ce qu’il faut faire quand on a une boule dans le cou. Il faut aussi que les médias accède à la bonne information. C’est un fléau et pose un problème de santé publique.  Nous sommes en deçà du ratio de l’Oms par rapport au nombre de spécialistes, mais il y a des efforts, avec l’appui du ministère de la Santé pour les bourses.

Revenant sur l’objectif de ce congrès, Pr Issa Cheikh Ndiaye, secrétaire général de la Société Sénégalaise d’ORL indique qu’il s’agit  de rassembler les Orl Francophones d’Afrique et d’ailleurs à l’occasion du congrès de la Sorlaf. « Ainsi, les Orl francophone auront un espace de partage d’expérience dans le domaine de leur spécialité. Nous allons débattre sur des thèmes autour des cancers ORL, réhabilitation de la surdité, chirurgie endoscopique en ORL. Et ces thèmes la, sont des thèmes fédérateurs parce que, ayant en commun un problème de prise en charge souvent difficile dans les espace d’activités notamment en Afrique subsaharienne.

Ce congrès permettant à travers les tables rondes, les symposiums, les ateliers d’aller vers des consensus. Je pense notamment aux infections respiratoires avec une sorte de recherche de consensus qui permettraient aux praticiens de la Sorlaf de parler le même langage en matière de diagnostic mais également en matière de traitement dans la prise en charge de ces infections respiratoires et autres », dit-il. Et de poursuivre : « Aujourd’hui, il faut que les politiques soient vulgarisées et que l’état appuie le projet d’implantation cochléaire du service universitaire d’Orl de la faculté de médecine de Dakar.Il indique que des efforts ont été faits avec aujourd’hui beaucoup de régions couvertes. « Des jeunes sénégalais ont été formés et affectés dans les régions reculées pour permettre la prise en charge de ses compatriotes.  Il faut accompagner ses jeunes parce que ce n’est pas évident de faire des études 4 ans sans avoir une bourse et le ministère de la santé l’a compris. Et de plus en plus,  nous avons de jeunes médecins qui ont une bourse et qui à la fin seront affectés dans les régions », rassure-t-il.

NGOYA NDIAYE


 

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