« Plusieurs centaines d’hommes armés » ont attaqué dimanche au Burkina Faso un détachement de l’armée à Djibo dans le nord du pays, causant la mort de « quelques soldats », tandis que « plusieurs dizaines » d’assaillants ont été tués, a-t-on appris mardi de sources sécuritaires.
Une attaque de grande envergure, par des hommes armés, a visé dimanche un détachement de l’armée à Djibo dans le nord du Burkina Faso, et des dizaines d’entre eux ont ensuite été tués par l’armée, a appris, mardi 28 novembre, l’AFP de sources sécuritaires.
« Le détachement militaire de Djibo » dans la région du Sahel « a été la cible d’une attaque jihadiste d’envergure perpétrée par des groupes armés terroristes », a indiqué à la source une source sécuritaire, évoquant une riposte de l’armée qui a infligé « de lourdes pertes à l’ennemi ». « Quelques » soldats « ont payé le sacrifice suprême pour tenir Djibo », a-t-elle ajouté sans donner de chiffre. L’attaque et les pertes dans les rangs jihadistes ont été confirmées par une autre source sécuritaire.
« L’attaque a débuté vers 15 h (locales et GMT) et été menée par plusieurs centaines d’hommes armés qui ont tenté en vain de pénétrer dans la base (militaire). « Les assaillants, venus massivement à bord de motos et (véhicules) pickup, ont également effectué plusieurs tirs à l’arme lourde » dont certains ont visé « l’appui aérien », a poursuivi cette même source. Selon l’Agence d’information du Burkina Faso (AIB) « plus de 400 terroristes (ont été) décimés lors de la contre-offensive des Forces armées burkinabè contre près de 3 000 criminels qui ont tenté de s’emparer de la ville de Djibo ».
Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’organisation État islamique et à Al-Qaïda, qui frappaient déjà le Mali et le Niger voisins. Elles ont fait plus de 17 000 morts civils et militaires depuis huit ans, dont plus de 6 000 depuis le début de l’année 2023, selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes des conflits dans le monde.
Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays, selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur).