Au moins 160 morts, dont une vingtaine d’enfants. C’est le dernier bilan de l’attaque djihadiste survenue dans la nuit de vendredi à samedi au Burkina Faso.
Des hommes armés ont fait irruption dans la commune rurale de Solhan, dans le nord-est du pays, non loin des frontières avec le Mali et le Niger, une zone où les attentats attribués aux djihadistes d’Al Qaida et de l’État islamique se sont multipliés ces dernières années.
Après cette attaque, la plus meurtrière qu’a connue le Burkina Faso depuis six ans, le pays a décrété un deuil national de 72 heures. À Ouagadougou, les habitants sont sous le choc :
« On est vraiment découragés de la situation, on a peur maintenant », dit un homme. « Ça nous fait mal. Il faut que les autorités aillent aider la population, surtout dans les villages au nord. »
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé se rendre cette semaine » au Burkina Faso.
Depuis plusieurs années, la France est engagée militairement au Sahel pour soutenir les pays de la région face aux groupes djihadistes, qui multiplient les attaques contre les soldats, mais aussi contre les populations civiles.