De 6411, 5 milliards francs Cfa en 2023, le budget du Sénégal devrait passer à «plus de 7000 milliards de francs Cfa, soit une hausse de plus de 585 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 9, 1% en valeur relative, avec une croissance économique projetée à 12, 4% ; une bonne progression des recettes fiscales, en hausse de 23% ; une augmentation de 113 milliards de francs Cfa des dépenses de personnel ; un déficit budgétaire contenu à 3, 9% du Pib», selon le ministre des Finances et du budget.
«Un quasi triplement en 12 ans du budget initial 2012, qui était d’un montant de 2344, 8 milliards de francs Cfa», a indiqué hier Mamadou Moustapha Ba, à l’ouverture du Débat d’orientation budgétaire. Avant d’invoquer la mobilisation satisfaisante des recettes internes, la rationalisation régulière des dépenses courantes, entre autres, pour justifier cette performance. Concernant la mobilisation des recettes, il assure qu’elle «sera amplifiée par la mise en œuvre de la Stratégie de recettes à moyen terme (Srmt) fondée sur la modernisation des administrations fiscales, grâce à une digitalisation accrue, à l’amélioration du recouvrement, à une meilleure maîtrise du portefeuille de contribuables et à une formalisation progressive des activités, entre autres».
Sur la rationalisation des dépenses, l’argentier de l’Etat rappelle les initiatives prises dans le cadre de «la réduction du train de vie de l’Etat, notamment le gel et la résiliation de toutes les conventions de location de bâtiments à usage de logement, la diminution drastique de la facture de téléphone de l’Etat, suspension de toute commande ou acquisition de véhicules, etc.».
Le ministre des Finances et du budget d’informer aussi «qu’au moment où se déroule cette session du Dob, le dossier du Sénégal est en train d’être examiné par le Conseil d’administration du Fmi, pour la conclusion d’un nouveau programme. Et un des enjeux de ce programme, c’est la possibilité pour notre pays de mobiliser des ressources de 1150 milliards de francs Cfa, à des coûts très favorables, sans incidence sur notre endettement, pour la couverture des déficits des budgets de 2023, 2024 et 2025, dans un contexte de resserrement des crédits sur les marchés.
La croissance de l’économie est attendue en progression de 7, 8% en moyenne sur la période 2024-2026.
Concernant les prix, l’inflation devrait être mieux contenue, et s’établirait en moyenne à 2, 8% entre 2024 et 2026, soit en dessous du seuil de 3% fixé dans le cadre de la surveillance multilatérale de l’Uemoa».
Ainsi, renseigne le ministre, «sur la période triennale, les prévisions de ressources évaluées à 17 290, 50 milliards de francs Cfa, sont revues à la hausse de 29, 03% en valeur relative par rapport au précédent Dpbep (Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle). Concernant les charges, elles se situent à 19 645, 98 milliards de francs Cfa, soit une hausse de 19, 76% en valeur relative».
Aupravant, Moustapha Ba a fait état du niveau d’exécution du budget 2023 qui, d’après lui, «se présente, toutefois, sous de bons auspices, avec, au 22 juin, des recettes de 1763, 6 milliards de francs Cfa contre 1544 milliards de francs Cfa au 22 juin 2022, soit une hausse en glissement annuel de 219, 6 milliards de francs Cfa (14, 2% en valeur relative).
Quant aux dépenses du budget général, elles s’établissent à 1260, 2 milliards de francs Cfa, soit un taux d’exécution de 49% par rapport aux crédits ouverts, en ligne avec nos prévisions».