Le rappeur est accusé d’agression sur une jeune fille de 14 ans en marge d’un concert à Dakar.
Tout part d’une critique mal digérée par « le Duc de Boulogne », qui supporte difficilement les coups de pattes journalistiques : il a notamment suspendu tout entretien avec le média Booska-P depuis qu’un des chroniqueurs, Fif, avait avoué ne pas aimer son album… en 2008. Cette fois, ce sont les piques du journaliste Yérim Sar, sur la radio Mouv‘, concernant la version revisitée du hit « Barbie girl », qu’il n’a pas digérées. Un échange venimeux a suivi sur Twitter… jusqu’à ce que le journaliste, qui y écrit sous le pseudo de « spleenter », porte des accusations graves contre le rappeur. Parmi les « dossiers » exhumés, certains avérés, notamment la fermeture de OKLM, le média créé par Booba en 2014, dont l’activité est suspendue depuis mars 2020. Une autre accusation, beaucoup plus lourde de conséquences, reste à établir : une tentative de viol sur une jeune fille de 14 ans, en marge du premier concert de Booba à Dakar, en 2016.
Plusieurs éléments interpellent dans l’affaire. D’abord Yérim Sarr est un journaliste respecté, à la fois pour son mordant et sa connaissance du milieu du rap (il a été chroniqueur pour de nombreux médias spécialisés comme l’Abcdr du Son et rédacteur en chef de Paris Hip-Hop). Booba, d’origine sénégalaise par son père qui vient de la ville de Yaféra (département de Bakel), n’a pas démenti les allégations, retirant même les tweets en réponse au journaliste. Enfin, il y a deux mois, la candidate de télé-réalité Inès Sberro reconnaissait une relation avec la star, commencée lorsqu’elle avait 16 ans, en 2014. Si un rapport sexuel avec un mineur consentant de plus de 15 ans est autorisée dans certains cas en France, ce flirt apporte un nouvel éclairage.