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L’attaque du siège de Taxawu Senegaal traduit confirme l’escalade la violence en ce début de campagne électorale. Elle a suscité une vague de réactions de la part d’acteurs politiques, de la société civile pour appeler à la retenue. Dans le camp de Taxawu une plainte est annoncée ; le ministre de l’intérieur et son collègue de la justice ont également réagi là où Abass Fall a regretté son discours.
Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam Sa kaddu, a fait face à la presse pour revenir sur les attaques du siège de Taxawu. Selon lui, cette provocation ne date pas d’aujourd’hui. « Depuis le jour où nous avions décidé d’aller à Bakel auprès des sinistrés, nous sommes victimes de provocations. C’est le cas aussi quand j’étais au tribunal pour soutenir Bougane. Nous sommes restés zens. Leur stratégie c’est de provoquer la liste pour nous empêcher de battre campagne. Nous sommes prêts mais ils ont peur de la maturité politique », a-t-il indiqué. Il a aussi rappelé que devant chez lui des gens de Pastef ont juste provoqué ses proches. « Ils ont la stratégie de la lâcheté. C’est-à-dire s’en prendre à un siège vers 4h du matin. (…) Je vous demande de ne pas provoquer qui que ce soit. Mais si l’on vous provoque, ripostez », a-t-il asséné. Néanmoins, le maire de Dakar a interpellé le ministre de l’Intérieur, afin qu’il mette aux arrêts Abass Fall. « S’il (Abass Fall, Ndlr) passe la nuit chez lui, cela voudrait dire que le ministre est avec le Pastef», prévient Barthélemy Dias. Sur le procès de Bougane Gueye Dani prévu le 30 octobre, la tête de liste entend bien se mobiliser afin de le soutenir, tout en mettant en garde les pastéfiens : « nous serons à Tamba et on verra qui va nous provoquer. »
Doudou Wade : « J’interpelle le procureur et le ministre de l’intérieur »
Manifestant sa solidarité à Khalifa Sall, Doudou Wade dit interpeler le Procureur et le ministre de l’Intérieur. Selon lui, « cette situation est occasionnée par les évènements de 2021 et 2023. Il s’est passé des choses extraordinaires sur lesquelles on a passé l’éponge avec des lois d’amnistie. Il y a eu des combines. L’essentiel c’est que les ministres de la Justice et celui de l’Intérieur doivent agir et vite. » Dans la même veine, Thierno Bocoum regrette la « non présence du ministre de l’Intérieur sur les lieux » de l’attaque avant, Un manquement qu’il considère comme un « acquiescement ».
Abdou Aziz Diop : « C’est irrespectueux cet appel à la violence »
Le professeur en analyse du discours en l’occurrence Abdou Aziz Diop, ancien ministre conseiller sous le magistère de Macky Sall n’a pas caché son sentiment face à cette montée de la violence. Il a souligné que « les appels à la violence sont irrespectueux de la souveraineté des sénégalais. Celles et ceux par des invectives veulent avoir les suffrages des sénégalais, que ces derniers se rendent compte qu’ils ne les respectent pas. On n’obtient pas les voix des citoyens libres par la violence set les injures. » A ce titre, a assuré le Pr Abdoul Aziz Diop, «Ousmane Sonko qui veut une majorité, c’est pour faire un chantage permanent au président de la République. On en a vu, on en a la couleur. » Pour lui, il ne sert à rien d’avoir une majorité écrasante, mais elle sert juste à écraser les sénégalais qui vont exprimer leur souveraineté le 17 novembre 2024.
Abass Fall présente ses excuses et regrette ses propos
Après les propos polémiques tenus, dimanche lors de la caravane du Pastef à Dakar, « appelant ses militants à s’armer de couteaux et de machettes pour apporter la riposte », la tête de liste départementale de Pastef Dakar, Abass Fall, a présenté ses excuses. La tête de liste de la coalition Pastef pour le département de Dakar, a publié une vidéo pour faire son mea-culpa. « Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un homme violent. C’est le cœur qui a parlé. Je regrette ses propos pour mes sympathisants, pour ceux qui m’aiment et m’adorent. Je lance cet appel au ministère de l’Intérieur, qui a la responsabilité de gérer la sécurité des Sénégalais. Il avait interdit l’usage des armes à feu et hier, certains avaient fait usage d’armes à feu. J’ai l’humilité de dire aux Sénégalais et aux Dakarois qui nous soutiennent que cet épisode est derrière nous », a-t-il promis
La société civile craint le pire et appelle les acteurs à la retenue
Dans un communiqué paru dans le journal Rewmi quotidien dans son édition du lundi 28 octobre, la société civile montait au créneau pour tirer la sonnette d’alarme. La Raddho, la Lsdh, Amnesty Sénégal entre autres avaient insisté sur la paix de même Diomaye lors de son adresse à la nation. Mais ces appels incessants semblent tomber dans l’oreille d’un sourd. Selon, Cheikh Tidjane Cissé de l’Ong 3D, pour l’histoire des campagnes on constate vers la fin de la campagne les violences, mais si c’est au début de la campagne, cela monte que c’est inquiétant. « Bénéficier d’une humilité ne veut pas dire d’insinuer la violence ou faire l’apologie de la violence. Si quelqu’un le fait avec des cas de meurtre, cela veut dire que c’est un cas prémonitoire cela veut dire que cette personne est responsable sur les faits. Malgré la période du port d’armes pendant la période pré-électorale et post-électorale, l’état est invite à assurer la sécurité des candidats mais aussi celle des citoyens.
MOMAR CISSE
