Tournée de médiation autour du Grand Barrage sur le Nil pour le président de la République démocratique du Congo (RDC). Ce samedi, Félix Tshisekedi est arrivé au Caire pour rencontrer le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi.
Un peu plus tôt, le président en exercice de l’Union Africaine était au Soudan pour relancer les négociations sur ce barrage construit par l’Ethiopie sur le principal affluent du Nil. Le Grand Barrage de la Renaissance (GERD) nourrit des tensions entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie depuis 2011.
Le différend porte désormais sur la vitesse à laquelle Addis Abeba doit remplir et réalimenter le réservoir, ainsi que la quantité d’eau qu’elle libère en aval en cas de sécheresse. Le Caire et Khartoum affirment que ce projet représente une menace à leurs ressources en eau, l’Ethiopie souhaitant y ajouter 13,5 milliards mètres cubes d’eau.
L’Egypte et le Soudan souhaitent un accord contraignant sur les modalités d’exploitation et de remplissage sur la base du droit international. Dépendant à 90% du Nil pour son approvisionnement en eau, l’Egypte craint un impact dévastateur si le barrage est exploité sans tenir en compte ses besoins.
L’Ethiopie avance pour sa part que ce projet est essentiel pour les besoins énergétiques de ses 112 millions d’habitants.