« Entreprenariat : Quelles opportunités pour la banlieue » est le thème du premier forum intitulé « banlieue koom leu. » Une occasion de se pencher sur les opportunités de la zone et des permettre aux jeunes d’être sur orbite.
Pour le développement économique et social des jeunes de la banlieue, un forum dénommé « banlieue Koom la » a permis à une centaine de jeunes de recevoir les rudiments en vue de se pencher sur l’entreprenariat. Une initiative de Fatou Kiné Diop qui a initié « e-tontine. » Une occasion aussi de mettre l’accent sur la construction d’un écosystème business moderne dans la banlieue.
La problématique de l’entreprenariat jeune comme palliatif au chômage endémique de notre jeunesse, reste un sujet d’actualité qui a fait couler beaucoup d’encre, déchainant parfois des passions, des controverses autour de son efficacité et de son efficience. En effet, des expositions de stands, des ateliers de formation, des panels de discussion et autres de pitchs au menu du forum. Des jeunes qui se sont déplacés afin de découvrir le système de financement ou de comprendre le pourquoi de l’entreprenariat. Présidente de l’Association « Nun Jigeen », l’objectif, selon Fatou Kiné Diop est d’accompagner les jeunes et les femmes de la banlieue à l’insertion et à la réinsertion professionnelle. Il s’agit de mettre en place des projets structurants pour les couches vulnérables. Selon Fatou Kiné Diop l’initiatrice du forum, elle a reçu le prix de la « Femme citoyenne » et avec e-tontine le deuxième prix « Linguère digital challenge. » A l’en croire, elle s’est toujours débrouillée en développant ses aptitudes. « La banlieue dispose d’une force vive composée de près d’un million de jeunes actifs. C’est-à-dire des jeunes en âge de travailler. Face à un taux de chômage dont 60% environs on comprend que l’entreprenariat est une solution pour un grand nombre de ces jeunes », dit-elle. Dans un contexte où les structures d’accompagnement des jeunes sont peu connues dans la banlieue, Fatou K. Diop préconise la sensibilisation.
Pour l’Ambassadrice de l’Union européenne, Irène Mingasson, il faut accompagner les jeunes et penser à leur avenir, d’om l’exemple de Fatou Kiné Diop. Venue présider la rencontre, le Ministre de la Jeunesse et de l’emploi Néné Fatoumata Tall, souligne que « toutes les banlieues sont confrontées, celle de Dakar en particulier sont confrontées à d’énormes difficultés dont la stigmatisation et le chômage. « Le fait de s’engager à déconstruire les stéréotypes qui voudraient faire de la banlieue un lieu où ne peut sortir rien de bon. La, vous assumer votre appartenance au terroir et changer la vision négativement chargée que beaucoup de gens ont de la banlieue », renchérit le Ministre de la Jeunesse.
Dans le même ordre d’idée, Néné Fatoumata Tall argue en ces termes : « ce premier forum économique de la banlieue qui a pour objectif de mettre en relation les jeunes issus de la banlieue dakaroise avec des investisseurs, des décideurs et structures étatiques ayant pour mission d’accompagner la jeunesse, est un cadre, qui, à coup sûr, permettra à beaucoup de jeunes, au sortir dette rencontre, de trouver soit leur premier emploi, soit des opportunités d’emploi. »
Ce faisant, La promotion et l’éducation à l’entreprenariat peut être aussi un moyen de construction de l’identité sociale et culturelle du fait que les jeunes entrepreneurs sont mieux valorisés et intégrés dans la société. « Une vulgarisation et une démocratisation de l’entreprenariat, peuvent permettre à certains groupes défavorisés dans la société de réussir, en dépit de leurs origines sociales ou familiales. L’entreprenariat devient ainsi un moyen efficace de lutte contre le chômage en milieu jeune », note le ministre.
Des jeunes qui ont pu profiter de cet espace d’échange afin de se mettre à jour et de repartir sur la base d’actes concrets.