Accusé d’escroquerie foncière portant sur la somme de 30 millions FCFA, Cherif Amadou Diaw encourt six mois d’emprisonnement ferme. Le promoteur immobilier a été traîné devant le tribunal des flagrants délits de Dakar par les nommés Diémé Mbodji, Ndèye Fatou Ndiaye, Ndèye Koutane Danfa et Moussa Sonko.
Le vieux Cherif Amadou Diaw risque gros dans cette histoire d’escroquerie. Traîné devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour des faits d’escroquerie foncière hier jeudi, le sexagénaire a fait face à quatre parties civiles.
La dame Ndèye Fatou Ndiaye a soutenu que le promoteur immobilier lui avait vendu un terrain à 5.650.000 francs dans la zone des Almadies de Rufisque-Ouest en 2018. « Un an plus tard, j’y ai trouvé des constructions. Ainsi, nous sommes tous allés aux Domaines. Après vérification, nous avons découvert qu’il a enregistré d’autres noms sur les mêmes parcelles », fustige-t-elle.
Des déclarations corroborées par Moussa Sonko, Ndèye Koutane Danfa et Diémé Mbodji qui ont confié avoir acheté des terrains litigieux dans la même zone auprès du prévenu.
Invité à donner sa version des faits, Cherif Amadou Diaw pointe du doigt le maire de la commune de Bambilor, Ndiagne Diop, qui lui aurait remis les délibérations. « J’ai une société immobilière. Je n’ai jamais vendu une parcelle à deux personnes », conteste-t-il.
A l’en croire, ce sont des protocoles d’échanges de terrains qui le lient à Moussa Sonko et Ndèye Fatou Ndiaye. « Ils m’ont versé respectivement 6,5 millions et 5 millions de nos francs. Ndèye Koutane Danfa m’a remis un acompte de 9,5 millions sur 13 millions », reconnaît-il.
Constitué pour la défense des intérêts des parties civiles, Me François Senghor a souligné que le prévenu a vendu des terrains du Domaine National. Ainsi, il a réclamé la rondelette somme de 30 millions FCFA, en guise de réparation (Diémé Mbodji : 8,7 millions ; Ndèye Fatou Ndiaye : 5,6 millions ; Ndèye Koutane Danfa : 9 millions ; Moussa sonko : 7 millions)
Abondant dans le même sens, le représentant du Ministère public a requis six mois d’emprisonnement ferme contre le prévenu. Pour lui, celui-ci n’était pas propriétaire des parcelles qui existent au nom et pour le compte d’autres personnes.
La défense quant à elle, a plaidé le renvoi des fins de la poursuite.
L’affaire est mise en délibéré au 9 septembre prochain.