Bah Diakhaté et Imam Ndao condamnés: L’avertissement va-t-elle servir de leçon ?

La condamnation de Bah Diakhaté et de Imam Cheikh Tidiane Ndao à trois mois de prison ferme en flagrance pour diffusion de fausses nouvelles, va-t-elle servir de leçon aux insulteurs publics et aux donneurs d’informations les plus extravagantes les unes que les autres ?

C’est la question que l’on se pose. Car, l’heure est à la protection de ceux qui sont qualifiés de lanceurs d’alerte et qui ne sont soumis à aucune règle d’éthique et de déontologie. Ce sont pourtant les nouvelles autorités qui ont pris l’initiative même si pour le moment, on en est à la simple phase de la déclaration. Malheureusement pour elles, les attaques contre leurs politiques et parfois leurs personnes ne manquent pas sur ces mêmes réseaux. L’armada de « sniper » dépasse sans doute leurs estimations.

Et les ripostes de leurs partisans qui sont encore actifs, ne suffisent pas à contrer le mal. Alors, la Justice entre en jeu. Pour l’exemple, afin d’instaurer un courant ou un contre-courant face à des personnes dont l’intention de nuire est évidente. Car, est-il besoin de le rappeler, elles avaient, au moment où elles étaient dans l’opposition, largement bénéficié de cet activisme sur la toile. Ce qui nous rend pessimiste par rapport à la dissuasion judiciaire, c’est que Macky avait, avec outrance, utilisé les mêmes armes.

Beaucoup d’arrestations et de condamnations sans que les personnes visées ne reculent d’un iota. Apparemment sans succès. Nous ne pensons pas alors que les attaques vont cesser. En clair, nous avons inauguré un mode non-conventionnel de faire de la politique dont on va difficilement se débarrasser.

Et si une loi est votée dans ce sens pour les protéger, la vie privée sera de plus en plus malmenée ou bafouée dans notre pays. C’est le risque gros que tous les sénégalais encourent. Et personne n’est épargné. 

 

Assane Samb