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Augmentation tout azimut des prix
Augmentation tout azimut des prix

Augmentation tout azimut des prix: De vraies solutions sont à notre portée !

Le prix du pain vient d’augmenter de 25 FCFA à Dakar en attendant, pour les autorités administratives, d’examiner la situation pour les autres régions. Il y aura donc une augmentation généralisée des prix du pain avec des raisons qui peuvent être valables certes, mais qui ne vainquent nullement. Parler de sauver des entreprises, de l’emploi du fait de l’augmentation de la tonne de blé et des difficultés des meuniers à produire la farine ne nous semblent pas suffisantes comme raisons même si ces difficultés sont réelles. Nous ne les nions pas.

La preuve, notre dépendance à l’importation du blé est telle que nous subissons de plein fouet les élucubrations du commerce interne. Beaucoup de pays producteurs, face à la rareté des ressources, sont obligés de faire des rétentions de stock et d’éviter les exportations.

Néanmoins, il convient de faire remarquer que, dans ce pays, pratiquement tous les produits ont augmenté. Malgré les effets d’annonce de mesurettes non-appliquées, il convient de souligner que de nombreux secteurs sont affectés par ces augmentations presque tout azimut de prix.

Et dans ces conditions, comment l’Etat peut-il prétendre contrôler un secteur et laisser les autres faires ce qu’ils veulent ? La réalité est que les boulangers ont gagné un combat qu’ils mènent depuis des années. Ils ont toujours alerté sur le fait qu’ils sont asphyxiés par une situation intenable. Et que beaucoup d’entre eux risquent de fermer. Or, l’Etat qui n’a pas su réguler certains secteurs, ne saurait être trop fermes et à long terme, face aux boulangers.

La réalité est que l’Etat a cédé même si on peut lui concéder d’avoir fait des efforts sur les frais de douane de l’importation de blé et sur la TVA. Car, si l’augmentation est à la mode, les effets seront dévastateurs pour ceux qui n’augmentent pas du fait de l’homologation des prix qui devient un goulot d’étranglement.

Nous ne défendons pas l’idée que l’Etat peut et doit impérativement éviter ces augmentations. Car, le commerce international revêt aujourd’hui des dimensions géopolitiques importantes que personne ne peut occulter. En clair, les crises peuvent être réelles ou provoquées. Mais, c’est une raison de plus pour que l’Etat réagisse en amont en mettant les conditions d’une production locale de certaines denrées pour ne pas dire de toutes. Et ça, c’est à sa portée.

Il faut aller vers la production de ce que nous consommons. Le riz, le maïs et même le blé peuvent être produits sur place avec les efforts nécessaires d’augmentation de la production du pain local, le ‘’tapalapa’’ qui n’est pas mal. Car, dans le monde d’aujourd’hui, il faut réagir ou périr. Or, nous avons trop perdu de temps avec des effets d’annonce sur l’autosuffisance en riz alors que même la production de maïs est déficitaire.

Personne ne comprend la faiblesse des politiques locales d’autosuffisance en denrées essentielles alors que nous en avons toutes les potentialités : expertise agricole, terres arables, eau, bras valides. Notre dépendance à l’extérieur est presque systémique là où des efforts substantiels de production et du consommer local sont possibles. Mais, nous sommes tellement sous l’emprise des enjeux géopolitiques, que nous ne pouvons pas réfléchir et agir par nous-mêmes. En sommes, nous sommes dépendants par programmation.

Dans ces conditions, il ne faut jamais s’étonner que des prix augmentent même à la veille d’élections. Comme quoi, l’économique l’emportera toujours sur le social. Car, les consommateurs n’ont quasiment personne pour les défendre. Les associations consuméristes préférant siéger dans des commissions sans vraiment communiquer avec le peuple ou agir pour lui.

Mais, le jour où nos gouvernants auront assez de courage pour prendre le problème à bras le corps, les solutions vont apparaître.


Assane Samb

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