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Indice de fragilité politique : Le spectre Février 2024
Indice de fragilité politique : Le spectre Février 2024

AU-DELA DES FAITS : L’Afrique se réveille 

La médiation de l’Union africaine dans le conflit en Ukraine est une très bonne initiative. Les cinq chefs d’Etat dont le nôtre ont dignement représenté le continent. A Kiev et à Saint-Pétersbourg, ils ont posé des actes forts. D’abord simplement humains mais aussi médiation. Dommage pour ceux qui n’en croient pas leurs yeux et leurs oreilles. 

Pour une rare fois, l’Afrique a pris l’initiative d’intervenir dans un conflit qui se passe en Europe. L’inverse n’aurait posé aucun problème. Car, cette donne bouleverse un ordre mondial instauré depuis la décolonisation et la seconde guerre mondiale. 

Aujourd’hui, l’Afrique revendique un nouveau visage sur la scène internationale. Et à juste titre. Cette Afrique qui revendique un poste de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies sait qu’elle a sa partition à jouer. Courtisée par les grandes puissances, elle doit se comporter activement et positivement dans ce rendez-vous du donner du recevoir. La voix de l’Afrique compte. Non pas pour être le réceptacle de tous les maux de la terre, mais pour être un acteur actif de la (re)construction du monde du fait de ses ressources humaines et minières. 

Les nostalgiques du statu quo ante en Afrique et ailleurs disent que cette médiation ne servira à rien.  Ils ont tort parce que le simple fait qu’ils en parlent signifie que c’est déjà une réussite. L’Afrique a été reçue et écoutée. Et ceci dans le respect et la considération. Personne n’a pensé ainsi lui dicter une conduite à tenir. C’est un gage de maturité, passage indispensable vers une autodétermination qui fera que le continent va désormais apprendre à penser et à agir par lui-même. Car, jusqu’ici, malgré les efforts de nombreux politiques et d’intellectuels du continent, nous n’avions pas eu l’impression que les choix pris dans le continent étaient les nôtres. 

Or, cette faille dans les rapports avec les autres est la principale source de nos faiblesses. Car, pour les individus comme pour les États, la tutelle maintient l’entité dans infantilisation qui fait qu’elle aura du mal à s’assumer.  Désormais, politiques et intellectuels doivent aider le continent à grandir plus vite après une forme de renaissance qui est le fruit de décennies d’efforts et de sacrifices. 

Certes, les États sont encore confrontés à des problématiques existentielles avec les défis et les menaces, mais c’est sous-estimer les hommes et les femmes qui vivent sur ce continent que de penser qu’ils ne vont pas s’en sortir. 


Assane Samb 

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