Il est l’initiateur de la loi, Amadou Ba ( Pastef). Bien qu’ayant récolté des vertes et des pas mûrs, le député a saisi l’occasion pour répondre à ses détracteurs tout en précisant ses motivations par rapport à la loi.
Amadou Ba vice-président de l’Assemblée nationale a d’emblée rendu hommage aux victimes en précisant qu’il faut prier pour elles. Il a dénoncé l’usage du mot « délinquant » prononcé par des députés. Selon ce dernier, nombreux sont les députés de l’ancien régime qui doivent fermer la bouche du fait des atrocités commises sur les jeunes militants de Pastef. « Nous ne sommes pas là pour se venger mais il faut relever la tête car d’ici 20 à 30 ans, l’on saura de quel camp on était rien que pour lutter pour la démocratie. Ceux de Bby, députés en 2011, il y a eu 14 morts.
Des gens se sont battus pour que vous soyez des députés (TAS et A. Tall Sall). Vous avez remis 10 millions aux victimes de l’époque » a asséné Amadou Ba ( Pastef). Rappelant l’histoire de l’amnistie, il a déclaré que le ministre de l’intérieur Antoine Diome avait dénoncé des actes de violence. « Un mémorandum de 24 pages écrit. A la page 6 et 7 vous vous êtes lavés à grande eau en mettant en place une commission d’enquête en 2021. Rien par la suite (on connaît la suite de l’histoire) » a affirmé À. Ba. A la suite, un livre blanc sera publié, puis dire que le nombre est de 15 morts.
Avant le vote de la loi, il y a eu la pression internationale avant de passer à la plénière en décembre. « Il fallait des mesures d’apaisement puis revenir sur sa candidature. La question a été de savoir si les crimes de sang étaient pris en compte ? A. Tall Sall a maintenu ses propos. Nous n’avons rien à demander au Conseil constitutionnel. Il a été clair dans son art 5.
L’abrogation est un terme juridique. Nous ne sommes pas là pour une auto- protection », a-t-il renchérit. Sur le cas des Fds, il s’insurge contre ceux qui les dénigrent et de faire savoir que ceux qui sont accusés de torture ne sont pas épargnés indexant les ténors de l’ancien régime. « Il faut enquêter et réparer. Toutes les procédures seront changées car il faut identifier les fautifs.
Aucun procureur ne pourra signer un PV sur les cas de morts par balle. Le code pénal aussi sera révisé. Il s’agit d’avoir un texte uniforme. Le médecin sera aussi protégé. On a rien modifié dans le champ de la loi », a argué le député. Il faut que la loi soit conforme aux normes internationales.
MOMAR CISSE
Certaines personnes entrent dans l’histoire par la grande porte, se sont ceux-là les grands hommes qui font l’histoire. D’autres par contre y accède par la fenêtre ou encore par les claustras, se sont ceux-là les tristement célèbres. Elles ne font pas l’histoire mais s’y nifont plutôt distinguer par un fait, un comportement, une attitude ou prise de position déshonorants. De telles personnes entrent dans l’histoire tristement. Seulement, elles n’échapperont pas au tribunal de cette même histoire dont le jugement sera implacable