Les deux figures de proue de la société civile guinéenne ont été appréhendées par un groupe de gendarmes, appuyé par une force supplémentaire non identifiée, dans des circonstances encore floues. Selon Me Salifou Béavogui, avocat représentant les intérêts des détenus, ils ont été conduits vers une destination inconnue, suscitant une vague d’indignation et de protestations.
La nuit du 9 juillet 2024 restera gravée dans la mémoire des activistes guinéens et de leurs partisans, alors que Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, coordinateur national du FNDC, et Mamadou Billo Bah, responsable des antennes et de la mobilisation, ont été arrêtés à Conakry. Cette interpellation, dénoncée par le FNDC et d’autres acteurs politiques, s’est déroulée de manière abrupte et suscite des inquiétudes quant au sort des détenus.
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) exprime son indignation devant les «brutalités et arrestations arbitraires» subies par des activistes. Elle dénonce les multiples arrestations dont la dernière en date est celle de Oumar Sylla alias Foniké Mengue, Coordonnateur national du Front national pour la défense de la constitution (Fndc) et membre de la Raddho ainsi que Billo Bah le chargé de la logistique du Fndc.
Devant cette situation critique, l’organisation condamne «sans réserve l’instauration d’un climat politique et social répressif en Guinée, exige de la junte la libération inconditionnelle des personnes arbitrairement détenues, appelle à la mobilisation générale, de toutes les sensibilités socio-politiques guinéennes pour un sursaut national.
La Raddho demande à la communauté africaine et internationale de rompre le silence pour dénoncer «les agissements» de la junte militaire dirigée par Mamadi Doumbouya et invite à la tenue d’élections présidentielles «libres et transparentes dans les plus brefs délais».