Jambes cassées, Abou D. et Abdou Aziz D., âgés de 19 et 23 ans, étaient jugés devant le tribunal de Dakar pour vol en réunion commis avec violence et outrage à agent. Les deux prévenus qui sont apparus très affaiblis, ont bénéfié de la magnanimité de la juge qui leur a infligé une peine de deux ans avec sursis.
Abdou D. et Abdou Aziz D. ont payé cher leurs méfaits. Après avoir arraché le portable d’un passant au niveau du canal de la Gueule Tapée, les deux malfrats à bord d’un scooter, ont insulté le policier qui s’était lancé à leur poursuite. C’est dans ces circonstances qu’ils ont été percutés par une voiture. Victimes de fractures aux jambes, les voleurs ont été évacués à l’hopital. Après cette épreuve douloureuse, ils ont été envoyés derrière les barreaux le 11 décembre dernier. Poursuivis pour vol en réunion commis avec violence et outrage à agent, les prévenus ont comparu à l’audience des flagrants délits de Dakar. Abdou D. qui avait du mal à se déplacer avec ses deux béquilles, a été amené à la barre par des gardes pénitentiaires. Son co-prévenu qui souffre d’une fracture à la jambe gauche, était, lui, en fauteuil roulant. En larmes, les malfaiteurs sont passés directement aux aveux. Ils ont ainsi imploré le pardon du tribunal, arguant qu’ils ont commis une erreur. Mais, d’après la déléguée du procureur, c’est la troisième fois que les prévenus prennent part à une agression. « Vous avez eu de la chance de vous retrouver avec des fractures. D’autant plus que certains citoyens n’hésitent pas à se faire justice soi-même », a lancé la parquetière qui a demandé l’application de la loi pénale. Mes Abdou Aziz Djigo et Baba Diop ont sollicité la clémence rappelant qu’on ne tire pas sur une ambulance. Rendant son verdict, la présidente de la séance a prononcé une peine de deux ans avec sursis à l’encontre des prévenus.