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Mballo Dia Thiam

Application de la peine de mort: Mballo Dia Thiam, pas contre 

Le Sg de Sutsas Mballo Dia Thiam, invité samedi à l’émission Grand oral sur Rewmi Tv, a passé en revue les points saillants de l’actualité. Il s’agit, notamment, des cas de meurtre notés ces derniers jours à Dakar et sa banlieue. Pour lui, la peine de mort est dissuasive. En ce qui concerne la grève des agents des collectivités territoriales, il argue que l’Etat lui-même viole ses propres textes.

La question de l’insécurité reste au-devant de la scène ces dernières semaines. En plus du double meurtre enregistré à Pikine Technopole, quatre autres personnes ont été tuées dont un taximan à Grand Yoff et une jeune fille à Bargny. Depuis, la psychose s’est installée dans la capitale sénégalaise. Selon Mballo Dia Thiam, Sg du Sustas, les populations vivent dans la psychose et peinent à retrouver le sommeil. A l’en croire, ces cas de meurtre résultent du fait que c’est la famille qui s’est désintégrée. «La famille est à la base et elle est mise en cause. Quand nos jeunes n’ont plus la foi, ni de repère religieux au point de ne plus avoir peur de la prison, c’est comme si on retournait vers une jungle. Il faut l’éducation et il faut  aussi préconiser le vote de la loi d’orientation familiale, car c’est la famille qui est démembrée, pour la remembrer, la requinquer afin qu’on arrive à avoir peur de « l’horrible » »  a-t-il plaidé.  

‘’Oui au retour de la peine de mort’’

D’aucuns préconisent la peine de mort qui a été abolie. Mballo Dia Thiam dit être « Pour » car, estime-t-il, l’ONG Jamra en a fait sa lutte. Pour ce dernier, il est judicieux de se pencher sur la question malgré nos divergences de vues sur la peine de mort. « Nous pensons que cela a été dissuasif. Mais depuis son abrogation en 2004, le débat est partout. Dieu  le miséricordieux prescrit la peine de mort et pourquoi pas nous en tant que musulmans », s’est-il demandé. Par rapport au libellé du ministère en charge de la famille, on parle du ministre de la famille. De ce point de vue, il a un rôle à jouer dans la conscientisation  des masses. Selon Mballo Dia Thiam, le problème réside dans l’organigramme, car dit-il « nous pensions que la femme, dans sa vulnérabilité, l’enfant dans sa vulnérabilité, tout comme les personnes en situation de handicap et les personnes vulnérables  doivent être dans un seul ministère et c’est le ministre de la santé et de l’action sociale parce qu’ils sont les cibles de l’action sociale». De ce point de vue, il faut un creuset de vertue et que la famille revienne à l’action sociale pour une orientation claire, selon l’invité du ‘’Grand oral’’. 

Présences des travailleurs à l’Assemblée nationale 

En ce qui concerne la dissolution de l’Assemblée nationale actée par le Conseil constitutionnel, le Sg du Sutsas s’est également prononcé. Pour lui, c’est « dans l’ordre anormal des choses »: « Quand quelqu’un gagne, il a tous les droits ou bien il se donne tous les droits », Mais, trouve-t-il, « l’Assemblée nationale ne doit pas avoir de couleur parce qu’elle est issue du peuple et de ce point de vue, si le nouvel occupant du palais voudrais avoir sa majorité et procéder à sa dissolution, nous n’avons pas beaucoup de choses à dire d’autant que le Conseil constitutionnel le prévoit et si cela devait se faire, nous pensons que c’est dans l’ordre normal des choses », trouve-t-il. Pour ce qui est de la présence des travailleurs à l’Assemblée nationale, il renseigne que ces derniers ne se sont jamais constitués dans une liste de travailleurs. M. Thiam estime qu’il est possible d’aller vers la présence des représentants des travailleurs à l’hémicycle « à moins que l’on puisse organiser une liste de travailleurs si le gouvernement ou si les institutions arrivent à acceptent cela ». « Ils auront leur groupe parlementaire et se défendront mieux », ajoute-t-il. Ce dernier rappelle que des syndicalistes ont été en vue en jouant leur rôle de représentant syndical comme Mamadou Diop Castro, mais, rappelle-t-il, il était perçu comme un politique au sein de l’hémicycle. Pour Mballo Dia Thiam, les partis politiques se sont battus pour leur indépendance mais il est difficile d’avoir une ligne autonome. Car, des accointances avec les politiques seraient synonyme de suicide.

Grève des agents des collectivités territoriales  

Dans le même registre le Sg n’a pas manqué de faire la situation des travailleurs des collectivités territoriales. Depuis des années, ces derniers se battent pour leur insertion dans la fonction publique locale. D’où la plate-forme And Gueusseum. Une préoccupation majeure pour feu Sidya Ndiaye. «Il voulait que l’on signe les décrets et les pensions de retraite aussi. Car des gens se sont sacrifiés pendant des années mais n’étaient pas reconnus. Il y avait près de 17 plans d’action qui ont été déroulés. Et Macky a signé les 9 premiers décrets consacrant cette mise e œuvre de la fonction publique grâce au Premier ministre Boun Dionne avec une ligne de crédit de 100 millions pour payer les indemnités de pension et de départ à la retraite », s’est-il rappelé. A l’en croire, c’était un point gagné pour le syndicaliste Sidya Ndiaye mais il restait 3 autres décrets. Mais le dernier décret qui a fait traîner les choses portait sur les organigrammes types. Car la  fonction publique était conçue de sorte que le maire, une fois nommé,  à l’instar d’un Ministre, nomme un directeur  de cabinet, un chef de cabinet et un conseiller technique numéro 1 et en partant, il peut emmener avec lui ces gens-là. « En 2020, les décrets signés avaient été remises au ministre Mariama Sarr puis à Abdoulaye Diouf Sarr en 2020. Aussi, les 11 décrets ont été signés et mis en œuvre. Il y a eu ce centre de formation pour les collectivités territoriales et une direction de la fonction publique locale.  En outre, il y a la migration de ces fonctionnaires de l’Ipres au Fonds national de retraite pour leur permettre la mobilité verticale et horizontale», selon l’invité. Ce qui gêne dans cette lutte, selon le Syndicaliste, ce sont les augmentations de salaire. Il fera remarquer qu’en 2022, le gouvernement était clair sur cette question mais, ce qui, forcément, n’est pas le cas pour les collectivités. Ce qui fait que depuis plusieurs années, ils en sont à la case départ. Le 7 mars 2023, le Syndicat avait été reçu par le Premier ministre Amadou Ba qui leur avait demandé de surseoir à leur mouvement et de procéder au recensement. Néanmoins note-t-il « la grève se poursuit au détriment des populations. Bien que dans  les 14 régions, seules 5 collectivités étaient à jour du recensement.  D’aucuns ont traîné les pieds et c’est de la mauvaise volonté. L’état disait avoir moins de 60 milliards pour régler ce problème. Il y a un problème car certains sont dans un panier vert, d’autres bleu et rouge. Tout cela à cause des contrats », déplore l’invité. 

S’agissant de la rupture avec le nouveau régime sur la prise en charge, l’inquiétude est grande face aux vagues de licenciements. Et préserver des emplois doit être un acquis, car fait-il savoir «ils restent sur leur faim. Les accords ne sont pas matérialisés. Avec une armée de prestataires dans nos hôpitaux. C’est l’état lui-même qui viole la loi et ses propres textes. » Concernant la question de l’action sociale, les attentes sont grandes. Mais un point a été satisfait, renseigne-t-il. Dans le secteur du transport, des efforts sont à faire estime Mballo Dia Thiam qui trouve que le ticket du transport doit être gratuit pour les personnes détentrices de la carte d’égalité de chances. Avec le nombre de pauvres définit par l’Ansd, il revient à l’action sociale de suivre la cohorte, selon Mballo Dia Thiam qui regrette le faible nombre d’agents dans les Cprs face à des hôpitaux qui foisonnent. 

L’accès aux soins, le parent pauvre de la politique sanitaire

 Sur question la politique de sanitaire, l’accès aux soins  reste le parent pauvre malgré l’existence de la Cmu (Couverture maladie universelle). Pour Mballo Dia Thiam, il doit exister une offre de soin idoine. « Il y a la Cmu qui impose son mode de paiements. Elle décide et endette les hôpitaux. Le financement de la santé doit être holistique », s’est-il défendu. Pour la carte sanitaire, le syndicaliste n’a pas caché son amertume car, estime-t-il, elle est dévoyées. La dette due aux hôpitaux est estimée à 20 milliards. « On nous a annoncé que pour le compte du plan sésame pour une période récente, elle tournait autour de 10 milliards. Pour la dialyse, c’est  2 milliards 900 millions. Pour la carte sésame, elle est discriminée. Elle concerne les personnes âgées sans moyens. Mais la Cmu ne paie ni à l’acte, ni à l’épisode », a-t-il souligné. Mballo Dia Thiam entend bien poursuivre l’œuvre de Sidya Ndiaye pour mieux représenter les travailleurs et faire de sorte que la Fgts/B puisse survivre et mener un combat démocratique et de liberté.


MOMAR CISSE

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