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Amadou Tidiane WONE
Amadou Tidiane WONE

Amadou Tidiane WONE, Ministre Conseiller: « Il est impossible d’étudier de manière rigoureuse les méfaits commis en 12 ans sur une année »

Ancien ministre sous Wade et actuellement ministre conseiller du président Diomaye, Amadou Tidiane Wone a passé en revue les différentes questions soumises à son appréciation. Il a abordé la question de la justice avec les dossiers déjà sur la table du PJF, ainsi que les valeurs que doivent incarner les citoyens pour un développement harmonieux.

Amadou Tidiane Wone, ministre conseiller à la présidence de la République, sur le plateau de Rewmi Tv est d’abord revenu sur le fait que le boulevard général De Gaule porte désormais le nom Mamadou Dia. Selon lui, grand ne pouvait être un cadeau que Diomaye pouvait donner au peuple sénégalais. « Réhabiliter un homme qui a subi une injustice au palais. Son amitié pure a été compromise par des personnes. Alors cette souffrance était là et Mamadou Dia a retrouvé son ancien compagnon Senghor que les sénégalais méditent sur cette question. Devrait-on subir les wass wass des malfaisants pour nous désorienter sur son prochain. On a raté en 62 une belle occasion d’avoir un pays. Prospère. Mais l’espoir est donc réactualisé par des jeunes au pouvoir », a-t-il salué.

Miser sur cette notion de souverainisme économique par Diomaye malgré le legs désastreux de l’ancien régime il a appelé à un mouvement d’ensemble. Une vision mise sur des jeunes. A la question de savoir comment percevoir cette vision ? L’invité a salué la démarche au-delà des régimes qui se sont succédé.  Selon lui, les jeunes ont constamment exigé la souveraineté. Car « après 1962 il y a eu les événements de 68 avec des jeunes qui ont demandé un monde plus juste. Une rupture est née en 2000 puis avec un homme qui lui a vendu du rêve. Il a continué avec un changement d’homme et d’inspiration et à avec des personnalités courageuses. Ce pays va changer car ces jeunes dirigeants sont inspirés dans le « Jub Jubal Jubanti » et que la base est vivifiée et doit être consciente et partout où nous sommes et pour nos enfants.

Les occasions ratées doivent être rattrapées et faire de ce jub jubal jubanti une conscience et avec des énergies positives ». Lors de l’entretien avec des journalistes Diomaye a rappelé, la nécessité de lutter contre la corruption. Une tare congénitale mais aussi avec la justice. Est-ce à dire que les bonnes propositions seront mises en branle pour que ça sorte de l’ornière ? Pour Amadou Tidjane Wone, Diomaye le Chef de l’état a lancé un défi positif à la Justice. Sachant qu’elle est au service de la nation avec des ressources dilapidées, des vies emportées. Un tempo selon l’invité qui doit faire tache d’huile avec un message fort et relatif à la loi pour les lanceurs d’alerte visant à les protéger et témoins de faits à dénoncer. « Il faut avoir le courage et à visage découvert de dénoncer les faits et que le pays se développe. Il faut débusquer les détails car cela aussi est un moyen de faire face. Des injustices ont été commises et puis il faut être sincère avec le bénéfice de l’espérance et donner le coup de rein décisif pour remettre ce pays sur les rails. Ayons le courage de nous dire que nous avons un continent à développer mais aussi de mettre hors d’état de nuire ces gens qui veulent s’enrichir vite et par tous les moyens », a souligné ce dernier. A l’en croire, il est bien possible de donner à nos enfants des raisons de faire des sacrifices demain.

Gestion des ressources naturelles : une nécessité

Sur ce point l’accès aux ressources naturelles pose problème dont l’or surtout pour les bijoutiers. Diomaye avait laissé entendre que le pays est en train de renégocier les contrats lors de l’entretien accordé à des journalistes. Est-ce que le tempo est bon ? L’invité a affirmé que l’engagement de l’équipe gouvernementale est à saluer car la conviction est d’être et positive. Sur l’or il a demandé à ce que les bijoutiers puissent accéder à ce produit du fait qu’ils peuvent faire les meilleurs bijoux au monde. Selon lui chaque pays supporte les enfants de son pays et donc il leur faut accéder à cet or, à l’argent etc. Il a donné l’exemple des cordonniers qui sont à la Médina et dont le produit se retrouve au Sierra Leone, en Guinée etc. D’où une amélioration de leurs conditions de travail. « Il faut donc une politique de protectionnisme et donc l’Afrique qui aspire à la souveraineté. Nous devons être unis et donc se retrouver autour de l’essentiel y compris les pays de l’AES. Nous avons des ressources grandioses et donc il faut méditer et savoir que nous avons notre carte à jouer dans ce monde » a-t-il rappelé.

De la discipline budgétaire et un discours de vérité

Sur la discipline budgétaire Diomaye a insisté sur l’état catastrophique de nos finances publiques tout en donnant des pistes de solutions. Il n’est en rien impossible pour une population déterminée. Selon l’invité du Grand oral, il faut des arbitrages budgétaires. Car ce pays a besoin d’un discours de vérité sachant qu’on ne peut pas vivre de sur des chimères et au-dessus de nos moyens. « Cet exercice de vérité doit être tenu par soit le maire, le Dg, le ministre et aussi espérer en récolter les fruits au bout de 4 ans. Nous savons tous où se trouve le bât blesse. Si nous nous retrouvons lors du dialogue politique, il ne faut pas faire dans la langue de bois. Aujourd’hui il s’agit de dysfonctionnement majeurs avec des goulots d’étranglement et qui faudra régler.

Dans l’administration il y a des principautés financières qui sont issus de la complicité de certains agents qui se créent une zone de richesse et qui en profitent via la corruption et de distribuer à des marabouts etc. La terre appartient à tout le monde. D’aucuns se sont enrichis sans cause. Les secteurs savent là où ça fait mal et donc il faut les aider. Mais bossons quand même », a renchérit le ministre conseiller. Autre aspect qui fait mal à ce pays, c’est la culture du « warranté » et qui fait perdre un temps précieux. Des sachant parlent selon Amadou Tidiane Wone et des gens qui nient tout sans argument pour faire le buzz sur tik tok. « Il nous alerte vite pour recréer les fondements d’une économie solide, et une ambition collective dans une Afrique comme conquérante » fait- il savoir.

Lenteurs dans le traitement des dossiers du PJF

Lors de l’émission du Grand Oral, Amadou Tidiane Wone a abordé la question relative aux dossiers déjà en instructions par rapport à l’exploitation des rapports des corps de contrôle. Étudier de manière rigoureuse les méfaits commis en 12 ans sur une année reste impossible selon A. T. Wone. A ce titre les fautifs auraient pris des dispositions et précautions juridiques et d’artifices divers pour être à l’abri des regards. « Il (ndlr : Diomaye) ne veut pas s’immiscer dans les affaires de la justice. Mais c’est la population qui en a fait la demande. Ceux qui doivent rembourser le feront et pourront repartir sur d’autres bases. Sortir des travers du sous-développement est nécessaire. Il faut une révolution mentale est la première des choses. Est de savoir que la discipline, l’Organisation et la méthode sont indispensables pour tout pays qui aspire au développement et au progrès » a-t-il cité.

En guise d’exemple, le défilé et la qualité des armées qui tournent autour de l’ordre. Avec l’exemple de la Chine qui a déjoué toutes les stratégies des multinationales et le tout basé sur l’organisation et non dans le chaos. Il a dénoncé le manque de respect à l’endroit des chefs religieux qui sont insultés à tout bout de champ et sur les réseaux sociaux. « Il faut des sanctions exemplaires à tous les contrevenants d’une éthique sociale générale. Des pays qui se développent mais avec un respect extraordinaire basée sur le travail et la discipline » a-t-il mis en avant. Et d’ajouter qu’il « faut du sérieux et se battre pour que la perception change. Si pour les 5 prochaines années on arrive à sortir des préjugés, avec Sonko qui est d’une exemplarité étant donné le sens du sacrifice qu’il incarne, et qui bosse et fait des résultats, il faut arrêter. Et donc que les gens se calment car les résultats seront pour ce pays. Un sentiment national fort et conjuguer nos efforts et que l’esprit patriotique puisse prospérer. » Sur la floraison des partis politiques, Amadou Tidjane Wone dit espérer que le dialogue va donner des effets. Mais a indiqué que « l’exercice du pouvoir aussi c’est d’être généreux. C’est surtout avoir du respect dans la différence. »

Célébration du 4 avril : concept armée-nation

Le Sénégal a célébré le 4 avril dernier l’accession à la souveraineté nationale. Un défilé au cours duquel le Sénégal a exhibé sa puissance de feu. Un concept armée-nation mis en avant par l’armée. D’ailleurs Amadou Tidjane Wone s’est dit surpris par la qualité de la prestance et du défilé, la démonstration de la rigueur des armées, l’acquisition de matériels au fur du temps et la maîtrise des outils modernes des soldats avec des ingénieurs et toutes les écoles de formation de nos unités d’élites et avec un avantage sur le reste du pays de l’ordre et de la discipline. « Le concept armée-nation doit contaminer la société et voir comment maintenir cette jonction. Quel doit être la passerelle par laquelle une instruction civique et même des formations militarisée pour le conducteur de Thiak Thiak, avec une carte d’exercice de ce métier. Trouver des modalités avec le soutien des opérateurs et des privés et savoir ce qui est acceptable ou pas », a-t-il argué. Pour lui, les intellectuels de ce pays devraient miser sur cette approche au lieu d’être dans l’arbitrage de la politique politicienne. Sachant les sujets dans le domaine de l’environnement, de l’énergie, de la vie en société et faire jaillir la lumière. « Il faut un pays car notre armée est républicaine.

A chaque fois qu’il y a eu des tensions, et dans le silence, elle a arbitré discrètement. Des officiers supérieurs se sont déplacés pour ramener de l’ordre à chaque fois qu’il y a eu des tentations ou tentatives de dérives ou d’aventure. Il faut de la sérénité et ne pas toucher le bouchon trop loin. Ils ont des opinions et ils écoutent tout mais ne disent rien. D’où la grande muette. Il faut faire l’effort avec la société civile, de s’écouter et de s’entraider et que les énergies positives se retrouvent autour d’un idéal et que ce pays change en bien et que nos comportements soient calés sur la vérité, la justice, l’équité et la prospérité », a-t-il conclu.

MOMAR CISSE


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