Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott est au premier plan de la relance inclusive et résiliente post-Covid de l’économie nationale. Comment le Sénégal compte-t-il passer de la résilience à la relance économique ? Explications de Hott !
La pandémie de la Covid-19 a eu un impact sur toutes les économies. L’Afrique subsaharienne enregistrerait une récession avec un taux de croissance de -3,2 % en 2020, soit une première depuis plusieurs décennies. Au Sénégal, après une période de croissance soutenue de 6% en moyenne au cours des six (6) dernières années (2014-2019), la pandémie est venue porter un coup dur à l’économie nationale.
Pour contenir les impacts néfastes de la pandémie à coronavirus, le Gouvernement du Sénégal a, de manière inclusive, mis en place un Programme de Résilience économique et sociale (PRES).
Mieux le Sénégal mise sur le PAP2A estimé pour la période 2019-2023 à 14.712 milliards FCFA. Le PAP2A a connu une augmentation de 614 milliards (4%) par rapport au PAP II initial, avec une contribution attendue du privé à hauteur de 4.770 milliards de francs CFA.
Dans les projections, la mise en œuvre du PAP2 permettra de retrouver une croissance de l’ordre de 5,2% l’année prochaine, en 2021. Sur la période 2019-2023, le PAP requiert un financement de 22 milliards 400 millions de francs CFA d’euros dont le tiers est attendu du secteur privé avec la hausse de 50% du budget de la présente campagne agricole qui est passé entre 2019 et 2020, de 40 à 60 milliards de francs CFA, malgré la pandémie
Amadou Hott détaille ces enjeux et défis de ce programme de relance économique qui a fait l’objet d’un conseil présidentiel au Centre international de conférence Abdou Diouf, à Diamniadio.
L’ajustement sur la période 2021-2023 sera bâti autour d’un recentrage des priorités afin de mieux redynamiser la marche vers l’émergence. À cet effet, les nouveaux projets du PAP 2 ajusté et accéléré (PAP 2A) seront arrimés aux objectifs stratégiques de la phase II, avec un accent particulier orienté vers le développement endogène, porté par la quête des souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutique, avec un Secteur Privé national plus dynamique.
Au plan macro-budgétaire, les projets structurants et réformes clés à mettre en œuvre permettront de stimuler davantage l’investissement privé national et étranger, de diversifier les moteurs de la croissance et de renforcer la résilience de l’économie.
Des réformes devront accompagner la relance de l’économie, particulièrement dans les domaines de l’agriculture, de l’aquaculture, de l’industrie pharmaceutique et du développement numérique en vue notamment d’améliorer l’environnement des affaires.
En définitive, malgré la sévérité de l’impact de la crise sanitaire sur l’économie, la mise en œuvre du PAP II ajusté et accéléré devrait permettre de repositionner le Sénégal sur la trajectoire d’émergence initialement projetée dans la phase II. En effet, la relance rapide de l’économie à partir de 2021, accompagnée de réformes et d’investissements massifs, notamment dans les secteurs sociaux, l’agriculture, l’aquaculture, l’élevage, le numérique et l’industrie, permettra de réaliser un taux de croissance moyen de 8,7% sur la période 2021-2023.
Estimé pour la période 2019-2023, à 14 712 milliards FCFA, le coût global du PAP 2A a connu une augmentation de 614 milliards (4%) par rapport au PAP II initial. Globalement, la contribution attendue du privé dans le PAP 2A est estimée à 4 770 milliards de F CFA.
Le PAP 2A couvre l’ensemble des secteurs de l’économie nationale. Toutefois, une attention particulière est réservée aux secteurs prioritaires et de souveraineté.
La mise en œuvre du PAP 2A va nécessiter des mécanismes de financements innovants articulés autour des fonds d’amorçage, des fonds de garantie et d’appui au Secteur Privé.
M. BA