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Le Promoged est passé à l’acte. Lundi, les forces de l’ordre et les travailleurs sur le site ont livré bataille. Des tirs de grenades lacrymogènes et des jets de pierres. L’opération de délogement des travailleurs sur le site de Mbeubeuss, destiné à un projet de réhabilitation de la décharge enclenchée. Cependant, les travailleurs ont opposé un refus ferme. 15 personnes ont été arrêtées par les policiers.
Le feu couve au niveau de la décharge de Mbeubeuss. Des affrontements ont éclaté depuis lundi, avec la présence des forces de l’ordre. Pour l’heure, ce sont près de 15 récupérateurs qui ont été arrêtés lors des opérations de déguerpissement. Mbeubeuss est le théâtre d’affrontements entre les forces de l’ordre et les récupérateurs travaillant sur le site, sur place, ce sont des échanges de tirs de grenades lacrymogènes et de jets de pierres qui ont pour origine la décision du PROMOGED de déguerpir ces collecteurs clandestins d’ordures des lieux où ils sont depuis des années.
Le Projet de Promotion de la Gestion intégrée et de l’Économie des Déchets Solides au Sénégal (PROMOGED) avait mis en place un nouveau site aménagé pour accueillir les récupérateurs. Mais ces collecteurs ont refusé de déménager sur ce nouveau site qui, apparemment, ne leur convient pas.
Face à l’intervention des forces de l’ordre, les travailleurs ont exprimé leur détermination à poursuivre leur combat. Ils dénoncent un manque de concertation et d’accompagnement de la part des autorités, estimant qu’un déguerpissement sans alternative crédible, les plongerait dans une précarité extrême. Selon des travailleurs présents sur le site, des sommations avaient été envoyées aux concernés par le Préfet depuis jeudi. « Entre temps nous avions saisi la Primature pour discuter avec le ministre de l’Urbanisme. Alors il fallait trouver une solution autour d’une table. Mais un jour ils sont venus mais cette situation pouvait être évitée car ayant conscience qu’ils vont partir. Mais il n’y a aucune évolution.
Déjà des récupérateurs sont arrêtés mais nous pensons que les autorités vont trouver une solution », a expliqué l’un des récupérateurs. Selon d’autres, les récupérateurs ne sont pas des bandits mais des gens qui travaillent. « La force ne règle pas les choses. Il faut discuter car ce sont des sénégalais qui travaillent. Comme si nous ne sommes pas des sénégalais. Ce sont près de 3000 personnes qui travaillent sur ce site. Mais nous allons riposter car tous nos bagages ont été détruits », ont dénoncé les travailleurs.
Alors que les tensions restent vives sur le site, la question du devenir de ces travailleurs demeure entière. Les autorités devront trouver un compromis, pour concilier le besoin de réhabilitation de la décharge avec la nécessité de préserver les moyens de subsistance de ces centaines de familles qui en dépendent
MOMAR CISSE
