Les accusations portées contre Farba Ngom concernent notamment un présumé blanchiment de capitaux d’un montant colossal de 125 milliards de FCFA, un dossier fondé sur un rapport établi par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, la coalition d’opposition Takku Wallu Sénégal a fermement dénoncé la demande du gouvernement visant à lever l’immunité parlementaire de Mouhamadou Ngom, alias Farba Ngom, figure influente de l’opposition sénégalaise. Cette initiative est perçue par la coalition comme une tentative manifeste de persécution politique, dans un contexte où l’opposition et le pouvoir en place s’affrontent sur de nombreuses questions sensibles.
En parallèle, trois entreprises appartenant à l’homme politique, à savoir la SCI Haba, la SEP Sucre, et la SEP Tidiania, font actuellement l’objet d’enquêtes fiscales approfondies. Ces investigations viennent s’ajouter à la pression exercée sur le député, renforçant le sentiment d’un ciblage politique. Lors de son intervention, Me Oumar Youm, avocat de la défense et membre influent de la coalition Takku Wallu Sénégal, a qualifié la démarche de levée de l’immunité parlementaire de « peu sérieuse et politiquement orientée ». Selon lui, cette procédure ne repose sur aucune base juridique solide et s’inscrit davantage dans une logique d’instrumentalisation politique que dans une recherche de vérité judiciaire. « Farba Ngom est visé non pas pour des faits avérés, mais parce qu’il a remporté la région stratégique de Matam et qu’il incarne une menace politique pour le régime en place. Aucune preuve concrète d’infraction pénale n’a été apportée à ce jour, » a martelé Me Youm devant la presse.
L’avocat a également souligné que les investigations fiscales en cours sur les entreprises du député ne devraient pas être exploitées à des fins politiques. Selon lui, il est impératif de distinguer les questions fiscales des considérations politiques pour éviter toute atteinte aux principes d’équité et de justice. La coalition Takku Wallu Sénégal a, pour sa part, appelé à une justice impartiale et au respect de l’État de droit. « Nous exhortons les autorités judiciaires à ne pas se prêter à des manœuvres de règlement de comptes ou à des actes de vengeance politique », a déclaré un autre membre de la coalition. Cette dernière réclame une enquête transparente et indépendante, à l’abri de toute pression politique. En toile de fond, cette affaire intervient dans un climat politique tendu, où les rivalités entre le pouvoir et l’opposition se multiplient.
Les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir politique de Farba Ngom, mais aussi pour la crédibilité des institutions judiciaires sénégalaises face aux accusations récurrentes de partialité.
Source: Kewoulo