Affaire « DIEYNABA NDIAYE »: Un collectif exige sa libération

Le collectif justice pour Dieynaba composé de citoyens et militants des droits de femmes exigent dans un communiqué parvenu à notre la libération immédiate et sans condition de la jeune dame, condamnée à trois mois de prison, ainsi qu’à une amende de quatre millions de francs CFA suite à une plainte déposée par son époux pou « collecte illicite de données à caractère personnel en vue de les partager ».

Les membres du collectif justice pour Dieynaba ont soutenu que cette dernière a utilisé ce qu’elle pouvait avoir sous la main pour se défendre contre son ex-conjoint qui la maltraitait. « Il a exercé les pires violences contre sa personne. Il est inacceptable que dans un État de droit, une femme ayant agi pour sauver sa vie soit détenue, alors que l’auteur des actes de violences physiques et psychologiques s’en sort avec une peine de 45 jours de prison », a indiqué. C’est dans ce que le collectif a fait valoir que tout cela est le résultat d’un système qui échoue à protéger les victimes de violence, leur opposant une fin de non-recevoir à leur plainte. Qui plus est, entretient leur victimisation par les punitions qu’il inflige dès que les femmes se défendent. Cependant, les souteneurs de Dieynaba Ndiaye ont demandé le renforcement des mesures de protection pour les survivantes de violences masculines garantissant ainsi leur sécurité et leur droit à la justice. « C’est pourquoi nous exigeons des autorités judiciaires, la libération immédiate de Dieynaba Ndiaye afin de lui permettre de reconstruire sa vie en toute dignité, entourée des personnes qui l’aiment’´, a t on lu dans le communiqué.

Le collectif a exigé aussi à ce point que l’Ordre des médecins du Sénégal se prononce sur ce cas. De plus, il demande la radiation d’Alioune Badara Mbacké. « Pour protéger l’ensemble des populations, il doit être radié de l’ordre et empêché d’approcher des femmes », a soutenu.

Le communiqué a également fait savoir que l’affaire Dieynaba Ndiaye fera l’objet d’une campagne des 16 jours d’activisme. « À l’entame des 16 jours d’activisme, ce lundi 25 novembre, Dieynaba sera le visage de notre campagne d’activisme pour la sécurité de toutes les femmes qui subissent des violences ». Le collectif a aussi appelé le chef de l’état à faire des violences faites aux femmes sa priorité. « Les violences masculines sont un fléau au Sénégal. Elles sont systémiques. C’est un combat qui doit interpeller tout un chacun, en commençant par le président du Conseil supérieur de la magistrature du Sénégal, son Excellence Bassirou Diomaye Faye. Il doit également être une des priorités de son gouvernement et de la prochaine législature.

Pour notre part, nous nous engageons à soutenir Dieynaba et toutes survivantes dans leur quête de justice », a conclu le collectif.