L’édile de Dakar Barthélémy DIAS remet en cause la version officielle sur le décès de son garde du corps. Il dénonce sa radiation de l’Assemblée tout en révélant qu’il avait prévu de démissionner, et balaie les rumeurs sur une possible destitution de son poste de maire.
En conférence de presse ce Lundi , Barthélémy Dias est revenu sur plusieurs points chauds dony la mort de Bassirou Diop, son garde du corps, ainsi que sa radiation de l’Assemblée nationale. Dans sa déclaration, il a d’abord évoqué la mort de son garde du corps, Bassirou Diop, arrêté à Saint-Louis lors de la campagne après les affrontements entre ses militants et ceux du Pastef. « Je voudrais interpeller Monsieur le Procureur de la République de Saint-Louis, parce que je ne fais pas partie de ceux qui croient que Monsieur Bassirou Diop est mort à l’hôpital, et j’insiste là-dessus. Et il ne faudrait surtout pas nous faire croire qu’il est mort à l’hôpital », assure-t-il d’emblée.
Après avoir rappelé les circonstances de l’arrestation de son garde du corps, il dénonce une mission qui était donnée aux forces de l’ordre pour le nuire : « J’accuse les éléments de la BIP d’avoir tiré sur les éléments de notre sécurité et d’avoir engendré des blessures, et ils m’entendent. Et le procureur de la République, car les preuves sont là ».
Le maire de Dakar de poursuivre. « Ce qui est en train de se tramer, ce n’est pas l’Assemblée nationale, mais autre chose. Et cette autre chose là, on n’y arrivera pas, et on ne l’acceptera pas. Toute chose à une fin et dans la vie… Je le répète, le Sénégal est une République et nous avons tous choisi de vivre en République. Ceux qui ont envie de vivre dans autre chose, ça les engage ». Malgré cette démission préparée, Barth assure qu’il va déposer un recours pour réfuter la légitimité de cette radiation, avant d’interpeller le ministre de la Justice. Certains avancent en effet qu’il pourrait être destitué de son statut de maire de Dakar. Chose impensable pour lui, qui s’appuie sur la législation en vigueur. « L’article 135 du Code général des collectivités stipule que la révocation d’un maire est possible uniquement en cas de condamnation pour un crime. Or, j’ai été condamné pour un délit, pas pour un crime. Ceux qui cherchent à manipuler les textes pour justifier une éventuelle destitution, je leur fais savoir dès maintenant que cela n’arrivera pas. Je n’irai pas plus loin, mais nous ne céderons pas d’un millimètre. »