Invité de la matinale sur Rewmi Fm, Mamadou Seck a passé en revue la convention d’assistance des personnes condamnées entre le Sénégal et le Maroc. Il n’a pas manqué de revenir Ardo Gningue et le sénégalais établis en Mauritanie.
Au lendemain du vote du projet de loi relative à la convention autorisant le président de la République à ratifier la convention entre le gouvernement du Sénégal et le gouvernement du royaume du Maroc sur l’assistance aux personnes condamnées, d’aucuns ont salué la démarche. C’est le cas de Mamadou Seck de la Raddho. Selon ce dernier, on y voit bien une assistance humanitaire car les personnes détenues loin de leur pays ont la possibilité de purger leur peine dans leur propre pays. « C’est une convention entre deux pays et il y a plus de 340 détenus au Maroc et qui veulent revenir. Donc il faut leur donner cette opportunité. Et souvent des prisonniers sont incarcérés soit à Matam loin de leur famille. Ce que des organisations de défense de l’homme ont toujours dénoncé. » dit-il au bout du fil.
A l’en croire les conditions dans lesquelles ils vivent aussi restent déplorables. Donc cette convention est la bienvenue. Sur le cas Mansour Faye bloqué à l’AIBD, Mamadou Seck est d’avis qu’aucune organisation de défens des droits humains n’est d’accord sur la restriction des libertés de tout citoyen. En l’espèce, « avec cette reddition des comptes il y a des discours ça et là mais on a noté que cela peut être une manière de lutter contre la fuite des cerveaux ou des mesures qui sont prises par des autorités et que nous ignorons. »
Mamadou Seck a abordé le cas Ardo Gningue qui est dans les liens de la détention. Une affaire pendante devant la justice. Poursuivi pour diffamation, naturellement selon la Raddho il ne faut pas encourager cette nouvelle forme à travers les plateaux télé et jeter l’anathème sur les autorités. « Cela n’est pas une restriction des libertés car personne ne peut accepter d’être diffamée et jamais ne tenir de discours portant atteinte aux bonnes mœurs. Si des gens se mettent à insulter mais la justice va sévir » a répondu le Sg du Rassemblement africaine pour le respect des droits de l’homme.
Sur l’expulsion de compatriotes en terre mauritanienne, cette affaire reste complexe selon le SG de la Raddho. A ce titre, il faut un titre de voyage, une pièce d’identité ou un passeport. Ce que les sénégalais expulsés « ne détenaient pas ». « Ils le sont car n’étant pas détenteurs de papiers. Bon cela entre dans le cadre de la lutte contre l’insécurité car il y a des sénégalais qui ont des papiers et qui sont en règle. Ce n’est pas une chasse au sénégalais. Mais il faut aussi être détenteur d’une carte de séjour surtout pour les étrangers qui vivent dans ce pays » a-t-il argué.
MOMAR CISSE