Le Bureau de Greenpeace Afrique à Dakar, a réagi à la sortie du ministre des Affaires étrangères, soutenant que le « maintien des accords de pêches fournira des flux de trésorerie qui soutiendront la pêche artisanale.»
Le Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océan au bureau de Greenpeace Afrique à Dakar, a répondu à Me Aïssata Tall Sall après l’entretien que le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a accordé à au journal Ouest-France.
« Il est choquant que la ministre ait publiquement rejeté les inquiétudes des pêcheurs et des femmes transformatrices concernant la surexploitation de leurs ressources halieutiques comme des «fantasmes», alors que ces inquiétudes sont basées sur une science sans équivoque. Peut-être qu’elle pensait pouvoir s’en tirer, parce qu’elle parlait à un journal français. La ministre a donné des mots d’espoir aux communautés de pêcheurs artisanaux, mais a clairement indiqué que son gouvernement n’agirait pas pour les aider. Elle n’a pas tenu tête aux politiciens européens qui pourraient retenir les chalutiers industriels qui volent actuellement le poisson des communautés côtières d’Afrique de l’Ouest. Et elle a salué les investissements chinois dans les infrastructures sénégalaises sans critiquer la construction des usines de transformation de farine de poisson qui détruisent le secteur artisanal », a indiqué le Dr Aliou Ba.
Pour le responsable de la campagne océan au bureau de Greenpeace Afrique à Dakar, «il est profondément trompeur de la part de la ministre de prétendre que le maintien de ces accords de pêches fournira des flux de trésorerie qui soutiendront la pêche artisanale. Alors que les pêcheurs et les femmes transformatrices ont désespérément besoin de la part du gouvernement qu’il bloque l’accès des chalutiers européens – et à tous les autres chalutiers qui détruisent leurs eaux ». Pour lui, «ce n’est qu’ainsi que nos ressources halieutiques, ainsi que les emplois et la sécurité alimentaire, seront protégés pour les générations actuelles et futures».