A quelques jours de la célébration de la fête de Tabaski, les denrées comme l’oignon et la pomme de terre se font rares sur les marchés où nous, nous étions rendus. Les prix ont tendance à augmenter au jour le jour.
D’abord pour un commerçant que nous avons rencontré au marché Thiaroye, « l’oignon et la pomme de terre importée ne sont pas encore disponibles sur le marché parce que les autorités étatiques n’ont pas encore levé le gel des importations. Du coup, les clients se lamentent sur la flambée des prix de ces denrées et la mauvaise qualité de la pomme de terre ». Treize (13) heures à Pikine. Ici certains marchés refusent du monde malgré le soleil accablant qui dicte sa loi sur la capitale sénégalaise. Les prix des denrées de première nécessité notamment l’oignon et la pomme de terre ont connu une légère hausse. Pire, certains ont même peur qu’il y ait une pénurie de ces produits à cause du gel des importations qui n’est pas encore levé par les autorités.
Une vendeuse de légumes déclare que, « les prix sont en hausse. Pour ce qui est de l’oignon, le sac varie entre 7500 et 8000 FCFA. La pomme de terre, le sac est à 9000 voire 10000 FCFA. Au moment où je vous parle on vend seulement les produits locaux pour ce qui est des pommes de terre et des oignons. Jusqu’à présent, on n’a pas vu l’oignon importée et je n’espère pas qu’il soit au rendez-vous ».Trouvé dans sa boutique à Mbao, un commerçant grossiste et qui pare sous couvert de l’anonymat déclare: « je n’ai que des sacs d’oignons et la pomme de terre je n’en dispose pas. C’est un copain qui en a mais il vend le sac de pomme terre à 10000 FCFA. Je pense que ce n’est pas normal car chaque année, c’est comme ça mais cette année est pire.
Jusqu’à présent on n’arrive pas à avoir même un sac de pomme de terre et il ne reste que trois jours d’ici la fête ». Abondant dans le même sens, Daba Laye qui fréquente ce marché depuis des années soutient : «Tout est cher ici, conjoncture oblige. L’oignon coûte cher. Mais, en ce qui me concerne je fais partie d’une association de solidarité qui fait que chaque fête, nous venons récupérer nos denrées au niveau de certains castor qui nous font des réductions.
De ce fait, je ne ressens pas cette hausse mais dans l’ensemble c’est difficile pour la pomme de terre surtout je ne le vois nullement. Par contre, la pomme de terre locale qui est disponible mais elle pourrit vite ». Cette dame pointe du doigt les commerçants qui ne ratent aucune occasion pour augmenter les prix. « A chaque veille de fête, les commerçants augmentent les prix des denrées. Mais, nous sommes obligés d’acheter pour faire plaisir à la famille afin que la fête soit belle», nous a fait savoir une dame rencontrée. Ce n’est pas la première fois que les populations surtout les fidèles musulmans rencontrent des difficultés liées à l’accès aux denrées facilement pendant des moments de la fête comme la Tabaski où des vendeurs s’en profitent pour augmenter les prix. Votre chasseur d’infos a parcouru plusieurs marchés de la banlieue. Et ce sont les mêmes doléances qui ont été exposées.
Sada Mbodj