Les Français du Niger ont été prévenus d’une évacuation imminente quelques heures plus tôt, mardi, par un message de l’ambassade. La France va commencer « aujourd’hui » l’évacuation de ses ressortissants, annonce mardi 1er août le Quai d’Orsay. Le ministère des Affaires étrangères justifie cette décision par les « violences qui ont eu lieu contre l’ambassade avant-hier et la fermeture de l’espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens ». Un premier avion militaire affrété par la France doit partir mardi après-midi de Niamey, a appris franceinfo de source proche, près d’une semaine après le putsch militaire survenu dans le pays.
Dans la nuit de lundi à mardi, les Français du Niger ont été prévenus par un message de l’ambassade de France à Niamey, qu’une « opération d’évacuation par voie aérienne était en cours de préparation » et « aurait lieu très prochainement », ce qu’avait confirmé le ministère des Affaires étrangères à Paris.
Le Burkina et le Mali solidaires du Niger face à la menace d’intervention militaire.
Une intervention militaire au Niger pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un putsch, serait considérée comme « une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », selon un communiqué des deux gouvernements lundi. Ils se sont exprimés au lendemain d’une menace d’usage de « la force » par les dirigeants ouest-africains réunis à Abuja, la capitale du Nigeria.
La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a réagi aux accusations formulées lundi par la junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger. Les putschistes ont affirmé que Paris voudrait « intervenir militairement » dans le pays. Interrogée sur BFMTV, la ministre des Affaires étrangères a assuré que c’était « faux » et que « la seule priorité de la France est la sécurité de ses ressortissants ». Selon elle, il est « possible » et « nécessaire » de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum.
L’UE condamne l’arrestation de plusieurs ministres par les putschistes.
L’Union européenne a condamné lundi l’arrestation par la nouvelle junte nigérienne de ministres du gouvernement déchu et a exigé leur libération immédiate. « Nous appelons à leur libération immédiate », a écrit sur Twitter Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE.