Drame terrestre et maritimes: Le Sénégal compte ses morts

C’est le comble depuis quelque temps. D’aucuns posent la question de savoir si ce pays porte la poisse. A preuve, des jeunes meurent au large des côtes sénégalaises. Avec 16 jeunes migrants décédés à Ouakam, 24 personnes ont trouvé la mort sur la route de Louga à Ngueune Sarr. Un bus s’est renversé hier.

Un malheur ne vient jamais seul. Au moment où le Sénégal est confronté au problème de l’émigration clandestine, avec la pirogue qui s’est échouée sur la plage de Ouakam, un accident d’une rare violence vient s’ajouter à la longue liste macabre. Le drame s’est produit sur la route de Louga dans la localité de Ngeune Sarr. Un premier bilan faisait état de 23 morts et de plus de 50 blessés évacués à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye.

Le bus qui s’est renversé vers la sortie de Ngueune Sarr, près du village de Maka Bra Guèye, avait pris départ au village de Thioubalo Lab, dans le département de Podor. Selon des témoins, l’excès de vitesse serait l’une des causes de l’accident. Le chauffeur aurait perdu le contrôle du véhicule de transport qui s’est renversé avant de heurter un arbre. Une situation qui a plongé les populations dans la consternation et la tristesse.

Macky Sall et Mimi Touré « attristés »

Mis au parfum de l’accident, Macky Sall qui se trouve à l‘étranger s’est fendu d’un Tweet pour exprimer sa douleur et sa compassion. « J’appelle encore à plus de prudence sur la route », a dit le président Sall dans un message publié sur Twitter. Aminata Touré n’a pas perdu du temps à réagir sur facebook. Elle écrit que « la route a encore endeuillé avec les 23 morts sur la route de Louga. En dépit des multiples conseils présidentiels et interministériels sur le sujet, nos routes restent meurtrières. » Elle ajoute : « un sursaut national s’impose au niveau de tous les acteurs des transports et l’Etat ne doit pas renoncer à sa mission régalienne d’assurer la sécurité des voyageurs. »

20 mesures prises pour rien ?

Le 16 janvier, (19) dix-neuf personnes avaient été tuées dans une collision entre un car et un camion dans la zone de Louga. Auparavant, une collision entre deux bus avait causé la mort d’environ 40 personnes le 8 janvier dans le centre du pays. Le 8 janvier, un autre drame avait eu lieu. La thèse de l’éclatement d’un pneu avait suscité un flot de critiques contre les autorités pour leur incapacité à faire respecter les règles de conduite, mais aussi la réglementation sur l’état des véhicules, malgré la multiplication des accidents.

Le gouvernement avait alors décidé de brandir des mesures dont l’interdiction des voyages nocturnes des bus et des pneus d’occasion. Ces accidents en début d’année avaient remis en lumière les maux de la route au Sénégal. Il s’agit de la vétusté et aménagement dangereux des véhicules, conduite inconsidérée, ou encore corruption répandue des agents chargés de faire respecter les lois ou passer le permis de conduire.

MOMAR CISSE