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Ami M., Sophie S., Cheikhouna K., Abdoulaye D. et Khalifa Babacar G. ont comparu pour des faits de cyberprostitution qui ont écorné l’image de beaucoup de belles filles sénégalaises.
Leur interpellation fait suite à la plainte de la dame Adja Marie N. qui a été informée de la publication de ses photos aguicheuses sur les réseaux sociaux à ses fins de prostitution. Ainsi, les recoupements des enquêteurs ont révélé que l’auteur des publications c’est Abdoulaye D. et les numéros de téléphone postés appartiennent à Amy M..
Cette dernière sera arrêtée avec sa copine, Sophie S. au domicile de celle-ci. L’enquête a aussi démontré que Sophie se livrait à la prostitution et qu’elle a eu à donner mandat à des personnes pour des annonces sur le net. Quant à Amy M., l’exploitation de son portable a révélé qu’elle a eu à traiter avec Cheikhouna K. et Khalifa Ibrahima G., lesquels avaient recelé des images intimes de jeunes filles aux formes généreuses.
Face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar ce mercredi 19 juillet, Abdoulaye D. a avoué avoir utilisé les images de Adja Marie N. qui s’est désistée de sa constitution de partie civile. À l’en croire il a collecté les photos de sa victime sur Instagram. Toutefois, le jeune homme de 27 ans a tenté de disculper Ami M., soutenant que celle-ci ignorait le contenu de ses publications.
« Je me suis repenti, il y a un mois », a-t-il avancé. Née en 1979 et mère de deux enfants, Ami M. a affirmé qu’elle ne faisait que remettre son numéro à Abdoulaye D.. Âgée de 49 berges et maman de trois enfants, Sophie S. a soutenu que l’auteur de ses annonces vit à l’étranger. Divorcé et père de deux enfants, Cheikhouna K., 30 ans, a confessé qu’il n’exerçait aucune activité. C’est pourquoi il aidait les belles de nuit à attirer le maximum de clients sur les réseaux sociaux moyennant le versement d’une somme.
« Actuellement, je suis livreur », fait-il savoir. Prenant la parole, le substitut du procureur a sollicité deux ans, dont un mois ferme contre Ami M. et Sophie S. pour complicité de diffusion d’écrits contraires aux bonnes mœurs. Pour la répression de leurs trois co-prévenus, il a requis deux ans, dont six mois ferme pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’écrits et d’images contraires aux bonnes mœurs. Me Michel Ndong a plaidé l’innocence des deux filles de joie.
Son confrère qui assurait la défense de Abdoulaye D., a pour sa part, demandé une application bienveillante de la loi. Mais, la juge a suivi les réquisitions du parquet. Elle a infligé une peine de deux ans, dont un mois ferme aux deux péripatéticiennes et deux ans, dont six mois ferme à leurs trois comparses.
