Des intellectuels, des religieux, des membres d’associations islamiques, de la société civile entre autres ont appelé les hommes politiques de tout bord à se ressaisir et à se comporter avec plus de responsabilité. Ils ont lancé à l’occasion de la journée de la paix, ce week-end, un message important pour la désescalade de la violence dans le champ politique.
La violence doit être bannie dans toutes ses formes. C’est l’appel lancé, ce week-end à la journée dédiée à la paix. Selon le coordinateur de ladite journée, Dr Mouhamed Said Ba, il faut que les sénégalais puissent vivre dans la paix et la stabilité du pays faisant allusion aux événements qui se sont produits ces dernières années au Sénégal. » Notre pays a connu des événements tragiques ces derniers temps et nous avons considéré que quand un peuple traverse des moments aussi durs, il faut s’arrêter pour voir les causes et faire en sorte que cela ne se reproduise plus », dit-il. Ces initiateurs regrettent que l’image de paix et de Téranga connue du Sénégal doit rester intact. « Il doit continuer de rester un havre de paix », tient à préciser le coordonnateur de cette journée nationale qui insiste que plusieurs structures de la société civile ont adhéré à cette cause.
Occasion également pour Dr Ba d’appeler les homme politiques à la raison: « le Sénégal n’appartient pas aux politiciens.
Ces derniers jouent leur rôle dans un cadre très restreint et ont pour mission de développer ce pays. Donc ils doivent se rappeler que le pays appartient à tous les sénégalais. Et ils ont un rôle déterminé à jouer dans un contexte déterminé. Si le politique représente toutes les couches de la société à l’Assemblée nationale ou dans les communes, c’est pour mieux gérer le pays mais s’il pense que son rôle se limite à se chamailler à longueur d’année et à propager la violence, il passe à côté de sa mission. La politique c’est l’art de gérer la cité en faisant du bien pour l’ensemble du peuple. Donc, il faut que nos amis politiciens essaient de se réconcilier avec l’éthique pour que le Sénégal aille vers l’avant », lance-t-il. Il invitee la jeunesse sénégalaise à une prise de conscience citoyenne et la la classe politique à prendre au sérieux la mission qu’elle s’est assignée.
« J’ai entendu qu’il y a 38 candidats en lice et cela ne fait pas sérieux. Il y en a qui ne peuvent même pas remplir un salon. Il faudrait que l’on sache que être président de la République du Sénégal est une chose très sérieuse. Il y a des gens présidentiables et ce sont eux qui doivent se présenter. Il faut que l’on essaie de pendre cela au sérieux », fait-il savoir non sans lancer un appel solennel à ceux qui se croient capables de gérer le pays afin qu’ils se mesurent par rapport aux défis de l’heure et non le rapport à leurs ambitions personnelles: « c’est à ce niveau que l’on saura qui est capable de diriger ce pays et qui ne l’est pas », insiste-il.
Cette cérémonie a été une occasion pour formuler des prières pour le retour de la paix et la stabilité au Sénégal mais aussi de faire de lancer un message fort à travers une déclaration commune au nom du peuple sénégalais, toutes catégories confondues, pour dire « NON à toute forme de violence ». Ils ont saisi l’occasion pour lancer un message. »
« Aux citoyens sénégalais qui aiment leur pays et qui se soucient du sort des générations futures, nous rappelons qu’ils ont un devoir religieux et patriotique d’être une brique solide dans le mur de la nation, de résister aux tentations de porter atteinte aux fondements de l’unité nationale et déchirer notre solide tissu social », lit-on dans le document.
NGOYA NDIAYE